Le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) a annoncé, mardi dans un communiqué, « une vaste campagne de dénonciation et d’actions à venir », pour défendre les libertés publiques.
Le MBDHP prêt à descendre dans les rues pour reclamer plus de liberté d’expression.
Le MBDHP « appelle ses militants et l’ensemble des démocrates de notre pays à se tenir prêts pour une vaste campagne de dénonciation et d’actions à venir, en vue de défendre et préserver les libertés publiques, notamment celles de réunion, d’association, de manifestation, d’opinion et d’expression, chèrement acquises au prix de la sueur et du sang de notre peuple ».
Le mouvement dit constater depuis un certain temps « une multiplication d’actes de remise en cause des libertés de manifestation et d’expression dans notre pays par le gouvernement »
Le MBDHP cite, entre autres, à titre d’exemples, l’inculpation de l’activiste Naïm Touré après une publication sur sa page Facebook ; « la répression sanglante d’une manifestation des populations de Béguédo (petite ville de la région du Centre-Est) revendiquant un meilleur accès à l’énergie » ; » la forte présence policière devant le ministère des Finances en vue d’empêcher les travailleurs en lutte d’y tenir des sit-in ».
Rappelons que l’activiste blogueur et lanceur d’alerte Naïm Touré a été Interpellé et placé en garde-à-vue par la gendarmerie le 14 juin 2018, Au Burkina Faso et placé sous mandat de dépôt. Il s’était indigné sur sa page Facebook du sort d’un gendarme qui était toujours en attente d’une évacuation sanitaire près d’un mois après avoir été blessé lors d’une opération antiterroriste. Naïm Touré a été formellement inculpé pour appel à former un complot contre la sureté de l’Etat, participation à une entreprise de démoralisation des forces de défense et de sécurité et incitation de troubles à l’ordre public.