Le Burkina Faso abrite sur son sol, à la date du 31 mai, 24.658 réfugiés ou demandeurs d’asile, a indiqué mercredi la représentante résidente du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), Ioli Kimyaci, lors d’une cérémonie.
Plus de 24.000 réfugiés au Burkina Faso, pour rechercher l’asile
»Depuis 2012, le Burkina Faso a accueilli des dizaines de milliers d’exilés sur son territoire. A la date du 31 mai 2018, 24.658 individus sont enregistrés comme réfugiés ou demandeurs d’asile dans le pays », a déclaré Mme Kimyaci, a l’occasion de la Journée mondiale du réfugié, qui s’est tenu au Burkina Faso.
La représentante du HCR s’est donc réjouie de « l’hospitalité du gouvernement et du peuple burkinabè ».
La grande majorité des exilés au Burkina Faso sont originaires du Mali, où sévit une crise sociopolitique et militaire depuis 2012. Ils vivent, pour la plupart, dans des camps, dans le Nord-ouest du pays.
Selon Nicodème Niyonkuru, président de l’Association des réfugiés résidant au Burkina Faso (ARBF), leur condition de vie est dans l’ensemble « difficile », étant « stigmatisés et discriminés ».
Les exilés « maliens vivant dans les camps souffrent des insuffisances et ruptures de vivres et d’autres moyens de survie, et les réfugiés urbains ont d’énormes difficultés à s’assurer les besoins fondamentaux de tout humains notamment le logement, nourriture, scolarisation et soin de santé adéquats », a-t-il soutenu.
Cette situation, a expliqué M. Niyonkuru, « est due aux suppressions pures et simples des aides et allocations de subsistance, à la diminution sans précédent des chances des bourses d’études et à l’imposition des conditions financières pour la prise en charge sanitaire ».
La journée mondiale des exilés est célébrée pour la 7e fois consécutive au Burkina Faso avec les demandeurs d’asile. La célébration de l’édition 2018, placée sous le thème « Solidaires avec les réfugiés », a débuté le 17 juin et se poursuit jusqu’au 23.