L’ex-vice président mondial de Transparency international et candidat à la présidentielle d’octobre camerounaise, Akere Muna, assigné en justice par sa sœur cadette, Ama Tutu Muna, dans le cadre de la succession de leur père, ancien président de l’Assemblée nationale, a estimé jeudi, à Yaoundé que son assignation était « une affaire politique », face à la presse.
Akere Muna estime que son problème avec la justice était politique.
« Il s’agit d’une affaire politique qui défie toutes les règles de droit (…) je suis pour le moment la personne à abattre pour des raisons clairement politiques « , a déclaré M. Muna, accusant le ministre Laurent Esso de « pousser et manipuler la justice. »
L’ancienne ministre des Arts et de la culture, Ama Tutu Muna, qui accuse son frère de déclarations mensongères, dissimulation de procédure, faux et usage de faux en écriture privée ou de commerce, l’a assigné en justice.
« Si son problème, ce sont les biens pourquoi la citation directe ?, s’est interrogé l’ex-bâtonnier s’exprimant pour la première fois publiquement sur cette affaire familiale qui « prend une tournure politique ».
Selon lui, sa sœur, militante du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, pouvoir), disposait d’autres voies de recours.
Akere Muna qui « dénonce un acharnement judiciaire », quelque temps après la déclaration de sa candidature à la présidentielle estime que ce n’est pas « un hasard » qu’il soit « le seul visé alors qu’aucun de (ses) frères signataires des documents, n’est cité même comme complice. »
Soutenu par ses frères dont l’aîné, Bernard Muna, également avocat et ancien procureur adjoint du Tribunal pénal international pour le Rwanda, le leader du mouvement Now, une organisation politique et citoyenne, a promis de « ne pas rester les bras croisés puis qu’on a tourné le dos à la probité. »
Figure de la lutte anticorruption au Cameroun, il est signataire de la « Plateforme pour la Nouvelle République » tout comme l’Union des populations du Cameroun (UPC, opposition), l’Alliance des Forces Progressistes (AFP) et d’autres structures.
« Ce n’est pas (cette affaire) qui va me pousser à retirer ma candidature« , a ajouté Muna qui s’est dit « prêt avec le droit, comme arme. »
« Ils n’ont qu’à me condamner pour que je ne sois pas candidat », a-t-il indiqué préférant « aller en prison », plutôt que d’abandonner son « combat. »