Arrêté à l’aéroport de Montréal, le vendredi dernier, Martial Ahipeaud est en passe d’être expulsé du Canada. Le ministre Bruno Koné est donc allé à la rescousse de son compatriote.
Le soutien de Bruno Koné à Martial Ahipeaud à Montréal
Joseph Martial Ahipeaud avait été arrêté à sa descente d’avion à l’aéroport de Montréal, ce vendredi 8 juin. Le motif évoqué par la police canadienne était son « appartenance à une organisation terroriste », en l’occurrence la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI).
Le tout premier Secrétaire général du plus puissant syndicat estudiantin ivoirien avait par la suite été « libéré sous condition et assigné à résidence en vue de son expulsion » du territoire canadien, dès ce lundi, suite à une procédure entamée devant la justice de ce vaste pays nord-américain.
A Abidjan, cette nouvelle avait créé indignation et consternation. Sous la houlette d’un autre ex-SG, Eugène Djué, les anciens fescistes avaient projeté faire un sit-in devant l’ambassade du Canada à Abidjan pour protester contre l’arrestation de leur camarade. Et chose étonnante, c’est cette représentation diplomatique qui avait préalablement accordé un visa à Ahipeaud afin de lui permettre de rentrer au Canada en toute légalité.
Mais tout est visiblement rentré dans l’ordre, car le ministre de l’Information et de l’Economie numérique, par ailleurs porte-parole du gouvernement ivoirien, a conduit une mission fructueuse au Canada. A l’issue de sa mission, l’émissaire du gouvernement a indiqué sur son compte Twitter : « À Montréal ce jour (Lundi, NDLR), en compagnie de frères ivoiriens, l’Ambassadeur au Canada, M. N. Kouamé et 2 anciens SG de la Fesci, Martial Ahipeaud (libre, en bonne santé et pressé de regagner Abidjan) et Koffi Serge (qui achève des études ici). »
Notons que l’arrestation de Martial Ahipeaud avait suscité tant de commentaires à Abidjan. Certains observateurs y voyaient une main occulte des autorités ivoiriennes pour freiner le rappel des troupes des anciens fescistes.