Le gouverneur de l’Extrême-nord camerounais, Bakary Midjiyawa, a annoncé la poursuite des enquêtes, après la mort de six civils dans la nuit de jeudi à vendredi, lors d’une attaque attribuée au groupe islamiste nigérian Boko Haram, à Mangave Foya Djalingo.
Les autorités camerounaise annoncent une enquête sur la mort de six civils par Boko Haram.
« Les investigations se poursuivent », a indiqué M. Midjiyawa, qui s’est rendu dans la localité, précisant que « le lawal (chef) dudit canton a été froidement abattu et sa femme grièvement blessée. »
Vers 02 h00 (heure locale, GMT+1), des hommes armés de fusils et d’armes blanches » ont attaqué Mangave Foya Djalingo, tuant six civils. « Sept assaillants ont été neutralisés et deux autres capturés grâce au comité de vigilance du village en collaboration avec les forces de défense et de sécurité. »
Récurrentes par le passé, les attaques de la secte islamiste Boko Haram, dans la région de l’Extrême-Nord frontalière du Nigeria et du Tchad, ont connu une baisse, depuis plusieurs mois.
Le Cameroun est engagé aux côtés du Tchad, du Nigeria, du Niger, dans une force mixte multinationale (FMM) de plus de 8.000 hommes pour lutter contre le terrorisme.
Selon International crisis group (ICG), Boko Haram a causé la mort de « 1.500 morts », fait « 155.000 déplacés internes et 73.000 réfugiés » depuis les premières attaques qui datent de mars 2014.
« La secte a su exploiter les vulnérabilités de la région pour faire de l’Extrême-Nord une base logistique, une zone de repli et un vivier de recrutements », explique ICG..
Ce sont « la pauvreté, le faible de taux de scolarisation, la faible intégration, la négligence historique de l’Etat, la fluidité géographique et culturelle entre l’Extrême-nord camerounais et le Nord-Est du Nigeria, la présence d’un islam rigoriste et les contrecoups des guerres civiles tchadiennes. »