Interpellé mardi alors qu’il avait entamé un énième sit-in avec un cercueil, devant le ministère de la Communication, le cinéaste camerounais Isidore Modjo, en conflit depuis plusieurs années avec la radio nationale, pour le paiement de ses droits relatifs à la création de génériques, a été libéré mercredi soir.
Le cinéaste Isidore Modjo recouvre la liberté.
« Après la nuit au groupement de gendarmerie, j’ai été déféré au parquet, où on m’a jeté dans une cellule. J’y ai passé la journée, le soir, le procureur m’a inculpé et décidé de me libérer pour me permettre de comparaître libre jeudi », a dit M. Modjo, à ALERTE INFO.
Mardi, le cinéaste a été » interpellé par des éléments de la gendarmerie, alors qu’il avait entamé un énième sit-in devant le ministère de la communication depuis 6 h 00 (GMT+1) avec un cercueil », après quelques semaines de suspension.
Conduit au Groupement de gendarmerie du Lac, il a été « auditionné pour pratique de sorcellerie et outrage aux mœurs » et placé en garde à vue.
Le 04 janvier, le cinéaste a été interpellé par la police alors qu’il tenait un énième un sit-in, sur l’esplanade du ministère de la Communication, pour exiger le paiement intégral de ses droits tel qu’ordonné par le Premier ministre camerounais, les 29 mars et 4 octobre 2017.
En conflit depuis plus de deux ans avec l’office de radio et télévision du Cameroun (CRTV), pour non-paiement des droits d’auteur, il revendique des indemnités relatives aux génériques d’habillage du journal de la radio nationale et de bien d’autres programmes.
Après des négociations avec le gouvernement, un accord a été trouvé pour le versement de 50 millions FCFA comme compensation.
Poursuivi pour manifestation illégale, sur l’esplanade du ministère de la Communication, début janvier à Yaoundé, Isidore Modjo, a été déclaré « non-coupable », des faits, lors d’une audience.