L’Association malienne des droits de l’Homme (Amdh), préoccupée par le « climat politique délétère qui prévaut pendant cette période pré-électorale », a condamné lundi « l’utilisation excessive de la force et les atteintes à la liberté de la presse », lors de la manifestation de l’opposition samedi à Bamako, dans une note.
Une association malienne des droits de l’homme (Amdh) dénonce une atmosphère tendue au Mali ces dernières semaines.
« Le 02 juin les partis de l’opposition malienne et d’autres mouvements ont organisé une +marche pacifique+ +non autorisée+ par le Gouverneur de Bamako pour +demander l’égal accès aux médias d’État+ », a rappelé le président de l’Amdh Moctar Mariko, précisant que « la marche a été réprimée et émaillée de violences faisant une dizaine de blessés parmi les manifestants et la police« .
« L’Amdh condamne l’utilisation excessive de la force et les atteintes à la liberté de la presse« , en cette période marquée par « l’escalade de violences physiques et verbales », susceptibles « d’affecter le bon déroulement du processus électoral » et « l’acceptation des résultats qui sortiront des urnes et la cohésion sociale déjà fragilisée depuis 2012 », selon Me Mariko.
L’association a appelé tous les protagonistes à la « retenue et au respect de l’Etat de droit et des libertés fondamentales » consacrées par la Constitution malienne de 1992 et les instruments juridiques internationaux auxquels le Mali a souscrits.
Moctar Mariko a rappelé à toutes les parties prenantes que « la Cour pénale internationale (CPI) suit avec beaucoup d’attention les périodes pré-électorale et post électorale au Mali ».
Le président a invité toutes les parties prenantes à « s’abstenir » de toute manifestation de la rue et de toute violence et « d’inscrire leurs démarches dans une logique de recours aux voies légales » et aux « dialogues constructifs pour résoudre les éventuels différends en vue d’ouvrir le chemin à la ténue d’un scrutin apaisé, crédible et transparent ».