Selon l’ONG international crisis group, dans son rapport mensuel, a annoncé dimanche, qu’au moins 60 morts ont été dénombrés en mai, à la suite de la crise anglophone camerounaise qui secoue le pays depuis plus d’un an
La crise anglophone s’est intensifiée en mai, faisant plus de 60 morts
« La crise anglophone s’est intensifiée en mai », indique le rapport, précisant qu’ »au moins 60 morts ont été dénombrés », dans le Sud-ouest et le Nord-ouest.
Depuis plus d’un an, les deux régions anglophones du Cameroun, traversent une crise sociopolitique.
Un consortium de plusieurs syndicats anglophones dissout, exigeait l’indépendance de leurs régions et le départ immédiat du président de la République Paul Biya, au pouvoir depuis 35 ans.
Le consortium dénonçait également la marginalisation de la minorité anglophone (environ 20 % des 24 millions d’habitants) par rapport à la majorité francophone.
Axées au départ (octobre 2016), sur des aspects corporatistes, les revendications des avocats et enseignants anglophones se sont par la suite transformées en une crise sociopolitique, en raison des répressions des forces de l’ordre.
La situation s’est dégradée avec l’interpellation au Nigeria de 47 séparatistes, dont Sisiku Ayuk Tabe (leader) et leur extradition au Cameroun.
Les combats entre les forces de défense et de sécurités camerounaises et des hommes armés se réclamant des « forces de restauration de l’Ambazonie », un Etat imaginaire, sont devenus fréquents.
« La violence pourrait escalader en juin », après les « multiples attaques, enlèvements des officiels et meurtres des Forces de défense et de sécurité », selon l’organisation accusant « certains leaders anglophones d’adopter une rhétorique virulente et le gouvernement de rester fidèle à sa stratégie militaire ».
ICG estime qu’ »un dialogue potentiellement obtenu par l’église catholique, reste la seule façon d’éviter une crise longue et couteuse ».
Cette crise a favorisé le déplacement de quelque 160.000 personnes, selon le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha).