Franklin Nyamsi ne perd aucune occasion pour blanchir Guillaume Soro de toutes les accusions portées contre lui. L’universitaire a d’ailleurs fait de la défense du chef du Parlement ivoirien son jeu favori.
Franklin Nyamsi, le défenseur acharné de Guillaume Soro
A mesure que l’on approche de la présidentielle 2020, la GSK Team est de plus en plus au front pour placer en pole position leur champion. Si les députés Alain Lobognon, Soro Kanigui, et bien d’autres personnalités tel que Tiburce Koffi évoquent une probable candidature de Guillaume Soro, quant à Franklin Nyamsi, son rôle est de battre en brèche tous les clichés attribués, à tort ou à raison, au président de l’Assemblée nationale ivoirienne.
Dans cette périlleuse tâche de ripoliner l’image de son mentor, aucun sujet n’est tabou pour l’universitaire camerounais. Aussi, s’est-il prononcé sur dix incriminations essentielles retenues par l’opinion contre l’ancien chef de la rébellion ivoirienne.
Il s’agit en effet de « la casse de la BCEAO ; la gestion des matières premières en zone CNO pendant la résistance des Forces Nouvelles; l’affaire des écoutes téléphoniques du Burkina Faso ; les supposés coups de millions déversés par Guillaume Soro à Franklin Nyamsi pour assurer sa propagande ; le doute jeté sur l’idéologie de Guillaume Soro ; le reproche fait aux analystes qui reconnaissent des qualités politiques rares à Guillaume Soro ; l’affaire dite des soixante gendarmes de Bouaké ; l’affaire dite des danseuses d’Adjanou ; l’affaire dite des containers de la mort à Korhogo. »
Dans une démarche méthodique, empreinte d’une pédagogie qui ne saurait laisser personne indifférent, le Professeur Nyamsi entend s’employer, tout au long du mois de juin 2018, de revenir en détail sur chacune des dix questions ci-dessus évoquées. Car pour lui, son « ambition hic et nunc n’est, ni plus ni moins, que de revenir réflexivement sur chacun de ces thèmes où la haine obscurcit tant d’esprits, afin que les amoureux de la vérité, de la justice, de l’alternance démocratique et générationnelle africaine soient mis à l’abri de toute intoxication sur ces sujets ».
Concernant la casse des agences de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) de Bouaké, Korhogo et Man, dans l’ancienne zone rebelle, Franklin Nyamsi n’impute cela qu’à « des bandits de grand chemin qui ont profité de la relative désorganisation de ces zones de conflit pour accomplir leurs forfaits ». Mais ceux-ci ont pu « échapper au dispositif répressif des Forces Nouvelles, comme bien d’autres délinquants en réussissent à travers le monde ».
Quant à la casse de l’agence abidjanaise de la banque centrale, l’homme de Soro indique que les coupables sont bien connus : « En pleine crise postélectorale 2010-2011, n’a-t-on pas vu le régime de Laurent Gbagbo, pourtant illégal et illégitime puisque battu démocratiquement le 28 novembre 2010, commander en plein jour le casse de la BCEAO en plein Abidjan ? Qui a oublié que le Premier Homme d’Etat à assumer en plein jour l’éventrement des caisses de la Banque Centrale en Côte d’Ivoire, c’est le leader du Front Populaire Ivoirien ? »
Loin d’être fortuit, cet exercice auquel se livre Franklin Nyamsi obéit à n’en point douter à un objectif bien précis : Blanchir l’image de Guillaume Kigbafori Soro à l’approche de la présidentielle de 2020. Car, de nombreux indices concourent à croire à l’éventualité de la candidature du Vice-président du Rassemblement des républicains (RDR) chargé de la région du Tchologo aux prochaines joutes électorales. Et ce, contre vents et marées.