Boubacar Koné, porte-parole de la frange du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), conduite par Aboudrahamane Sangaré, a affirmé samedi que les Ivoiriens régleront « la question du départ » de Alassane Ouattara « le moment venu », après que le président ivoirien a déclaré que « la constitution (l’) autorise à faire deux mandats à partir de 2020 ».
Dans un entretien à l’hebdomadaire Jeune Afrique, M. Ouattara affirmé que « la nouvelle constitution (l’) autorise à faire deux mandats à partir de 2020 », ajoutant qu’il prendra (sa) « décision définitive » sur son éventuelle candidature, « en fonction de la situation de la Côte d’Ivoire ».
Alassane Ouattara « croit pouvoir tout s’autoriser », a réagi M. Koné, joint par téléphone par ALERTE INFO.
« Le peuple de Côte d’Ivoire règlera la question de son départ le moment venu », a-t-il ajouté.
Dans cet entretien, le chef de l’Etat a indiqué que « la stabilité et la paix passent avant tout, y compris avant (ses) principes », estimant que « les Ivoiriens doivent choisir le prochain président dans la paix et sans violence, comme ils l’ont fait en 2015 ».
« La démocratie et la transparence sont mes seuls objectifs », a-t-il insisté.
Dans cette même occasion, Pascal Affi N’Guessan a affirmé que la nouvelle Constitution ivoirienne ne peut servir de « prétexte » à Alassane Ouattara pour briguer un troisième mandat en 2020, ajoutant que le chef de l’Etat « a fini ses deux mandats et n’a plus rien à faire dans la politique ».
« En novembre 2017, Alassane Ouattara, 76 ans, président de la République de Côte d’Ivoire depuis 2011, a affirmé qu’il ne se représentera pas « a priori » à la présidentielle de 2020, relevant qu’ »en politique, on ne dit jamais non ».
Promulguée le 08 novembre 2016 après un référendum, la troisième Constitution ivoirienne limite les mandats présidentiels à deux pour une durée de cinq ans et fait sauter le verrou de la limitation d’âge auparavant fixée à 75 ans au plus.