A l’occasion de la remise du rapport de l’IGE, le président Alassane Ouattara s’est offusqué du fait qu’il y a toujours des possibilités de payer des concours en Côte d’Ivoire. Et pourtant le ministre Issa Coulibaly dément cette assertion.
Grosse polémique autour des concours en Côte d’Ivoire
Corruption, favoritisme, népotisme, voici autant de fléaux qui qualifient, à tort ou à raison, les concours de la Fonction publique ivoirienne. Loin d’être l’apanage d’un seul régime, tous les présidents ivoiriens ont été accusés d’avoir favorisé l’intégration de leurs proches ou moyennant rémunération aux emplois publics.
Aussi, le président Alassane Ouattara présenté comme un homme de rigueur vient de faire l’amer constat que sa gouvernance est également éclaboussée par ce mal qui gangrène l’administration ivoirienne. Interpellé à ses débuts à la tête de l’Etat, le président ivoirien avait évoqué un « rattrapage ethnique ». Cependant, l’allure que prend la chose est devenue tellement criante qu’elle est de plus en plus critiquée.
Mais le ministre ivoirien de la Fonction publique, le général Issa Coulibaly, a tenu à battre en brèche cette accusation : « Pour permettre à l’Administration publique de disposer d’un capital humain de qualité, le processus de recrutement a été modernisé, notamment par l’informatisation de l’organisation des concours. Ce qui a contribué à la crédibilité du recrutement des agents publics. Désormais ce sont les meilleures compétences qui sont retenues. »
Et pourtant, la liste des admis au récent concours direct d’entrée pour la préparation du diplôme d’Educateur indique une majorité de noms à consonance nordiste ou Akan, selon l’appartenance ethnique des deux locomotives (Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié) du RHDP, la coalition au pouvoir.
Résultats du concours des Educateurs (ENS)