Simone Gbagbo à La Haye, tel est le rêve presqu’obsessionnelle de Fatou Bensouda. Et pourtant, le président Alassane Ouattara a indiqué qu’il ne transfèrera plus d’Ivoire dans cette juridiction.
CPI, Fatou Bensouda toujours aux trousses de Simone Gbagbo
Simone Gbagbo est accusée de « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité ». Infractions pour lesquelles la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) voudrait voir celle-ci dans le box des accusés à La Haye. Actrice majeure de la crise postélectorale, l’ancienne première dame écope déjà de 20 ans de réclusion en Côte d’Ivoire pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ».
Dans un second procès devant la Cour d’Assises d’Abidjan, pour les mêmes chefs d’accusation que ceux retenus par la CPI, l’ex-First Lady ivoirienne a été innocentée. Mieux, l’État de Côte d’Ivoire s’est engagé à ne transférer aucun Ivoirien, encore moins Simone Gbagbo, devant cette Cour.
A cet effet, Jean-Paul Benoit et Jean-Pierre Mignard, les avocats de l’État, s’étonnent de l’acharnement de Mme Bensouda, car la CPI n’étant qu’une justice subsidiaire, elle n’est opérante que si les juridictions nationales ne connaissent pas de l’affaire incriminée. L’affaire semble donc close pour Abidjan.
Cependant, la procureure gambienne reste toujours formelle : « Le mandat délivré par les juges de la CPI en 2012 à l’encontre de Mme Gbagbo est encore en cours. Et la Côte d’Ivoire demeure dans l’obligation de la remettre à la Cour. » Ainsi, a-t-elle publié la listes des personnalités visées par ses poursuites, toutes d’origine africaine, qui sont considérées comme étant en fuite. Simone Ehivet Gbagbo figure donc parmi ces 15 suspects, à l’instar d’Omar El-Béchir, Ahmad Harun, Ali Kushayb , Saïf Al –Islam, Abdallah Banda, Joseph Kony et bien d’autres.
Notons que l’ancien président Laurent Gbagbo et son ancien ministre de la Jeunesse Charles Blé Goudé sont incarcérés dans la prison de Scheveningen et leur procès est pendant devant la CPI. Le président ivoirien va-t-il succomber à la pression de la procureure de la CPI ? Qu’en est-il donc des personnalités du camp Ouattara épinglées par plusieurs ONG dans la violation massive de droit de l’homme durant cette crise ?