L’Assemblée nationale du Burkina a adopté jeudi un nouveau code pénal qui abolit la peine de mort, qui était en vigueur depuis l’indépendance du pays en 1960.
La peine de mort expulsée du système judiciare du Burkina
« L’Assemblée nationale du Burkina Faso vient d’adopter ce jeudi 31 mardi 2018 la loi portant code pénal. Dans ce nouveau code pénal, la peine de mort est abolie au Burkina », a déclaré sur Twitter le Haut-représentant du président du Faso, Chériff Sy, saluant cette « grande avancée ».
En 2015, Chériff Sy, alors président du Conseil national de la transition (CNT, parlement intérimaire mis en place après la chute de l’ancien président Blaise Compaoré en 2014), avait proposé le projet de loi relatif à l’abolition de la peine de mort au Burkina.
La peine de mort est une peine capitale prévue par le Code pénal burkinabè. Elle est exécutée par fusillade. Fusillade à laquelle devra assister le juge ayant prononcé cette peine. La dernière fois où elle a été exécutée dau Burkina Faso, remonte à 1978.
Par la suite, elle a été prononcée ; mais elle n’a pas été exécutée depuis lors. En clair, bien que cette peine existe encore dans lesystème judiciaire burkinabè, elle est restée inappliquée depuis des années. Toute chose qui fait classer le Burkina Faso au rang des pays dits ‘’abolitionnistes de fait’’, de cette peine dans un monde de plus en plus favorable à son abolition.
« La justice burkinabè n’a pas suffisamment de moyens pour garantir une bonne administration de la justice », a que relevé le Secrétaire permanent du Comité interministériel des droits de l’Homme (CIMDH), Adama Nana, précisant que « cette réalité du milieu judiciaire qu’il connaît parfaitement, est exposé à des risques d’erreurs judiciaires ».
Le Sexrétaire a souligné que l’objectif primordial d’une peine est, bien sûr de « sanctionner le délinquant », mais surtout de lui offrir « l’opportunité de s’amender, de changer de comportement, de se réinsérer, et de revenir à de meilleurs sentiments », pour travailler à se prendre en charge et éventuellement à apporter sa pierre à la construction de la société, l’on peut aisément convenir de l’abolition de la peine de mort.