Me Ababacar Cissé, un des avocats de Imam Ndao Alioune Badara Ndap poursuivi pour « apologie du terrorisme », a affirmé mercredi que son client a été « torturé » lors de son interpellation en octobre 2015 à Kaolack (Centre), au 26e jour de son procès au tribunal de Dakar.
L’un des avocats de Imam Ndao dénonce des actes de torture sur son client.
« Imam Ndao a été torturé. Les enfants qui ont été à son daara (école) au moment de son arrestation ont été traumatisés au point que certains parmi eux ont oublié les sourates qu’ils avaient apprises », a dit Me Cissé.
« Ceux qui étaient venu l’arrêter, frappaient les dames et torturaient les enfants », a-t-il poursuivi devant la barre.
Pour son collègue, Me Babacar Ndiaye, l’occident a « diabolisé » l’Islam, ajoutant que le mot « Allahou Akbar » est considéré comme une « peste ».
Le 14 Mai, le procureur avait requis 30 ans de « travaux forcés » contre Imam Ndao, pour « association de malfaiteurs, apologie du terrorisme, blanchiment de capitaux » et la « perpétuité » contre Matar Diokhané et 10 autres accusés.
L’imam Alioune Badara Ndao a été arrêté fin octobre 2015 à Kaolack (Centre) pour une présumée connivence avec des foyers djihadistes.
Le guide religieux est poursuivi avec 31 autres coaccusés pour associations de malfaiteurs en relation avec des organisations terroristes, apologie et financement du terrorisme par la justice.
Notons qu’un autre avocats commis pour défendre Imam Ndao, Mamadou Diouf, avait demandé mardi au juge de « requalifier le délit de détention d’arme sans autorisation » et de « relaxer » son client, au tribunal de Dakar.
« Je vous demande de requalifier le délit de détention d’arme sans autorisation à l’égard d’Imam Alioune Ndao », a demandé Me Diouf au 25e jour du procès.
Il a par ailleurs demandé au juge de « relaxer » son client qui encourt une peine de 30 ans de travaux forcés