L’élection présidentielle zimbabwéenne a été fixée au 30 juillet prochain. Le président Emmerson Mnangagwa qui en a fait l’annonce, ce mercredi 30 mai, apparait comme le grand favori de ce scrutin.
Mnangagwa veut définitivement tourner la page Mugabe
Une nouvelle ère est en passe de commencer au Zimbabwe avec la publication de la date de l’élection présidentielle. En effet, depuis la démission forcée de Robert Mugabe, en novembre 2017, le pays est dirigé par Emmerson Mnangagwa. Mais cette période de transition sera écourtée avec l’annonce d’un scrutin.
Le président Mnangagwa et ses collaborateurs avaient lancé une offensive diplomatique pour obtenir l’appui de la communauté internationale quant à ce processus de sortie de cette période exceptionnelle. Le chef de l’Etat zimbabwéen a par ailleurs invité, via un tweet, les partenaires internationaux à accompagner la démocratie au Zimbabwe.
Il a visiblement eu gain de cause, car Federica Mogherini, vice-présidente de la Commission de l’Union européenne, a rassuré les autorités zimbabwéennes du soutien de son institution à la normalisation du climat politique pays. Cependant, ces élections qui tournent définitivement la page de Robert Mugabe, se doivent d’être libres, justes et crédibles afin d’instaurer la démocratie dans le pays après 37 ans de règne sans partage du vieux lion, selon l’exigence des partenaires européens. Pour ce faire, l’UE entend envoyer des observateurs sur place pour s’assurer du bon déroulement du scrutin.
Toutefois, le président Emmerson Mnangagwa, annoncé dans le starting-block pour cette présidentielle, apparait comme le favori, et son élection pourrait passer comme lettre à la poste, faute d’un opposant de carrure comme feu Morgan Tsvangirai. Mais l’ancienne première dame Grâce Mugabe pourrait jouer la trouble-fête.