Un des avocats commis pour défendre Imam Ndao poursuivi pour « apologie du terrorisme« , Mamadou Diouf, a demandé mardi au juge de « requalifier le délit de détention d’arme sans autorisation » et de « relaxer » son client, au tribunal de Dakar.
« Je vous demande de requalifier le délit de détention d’arme sans autorisation à l’égard d’Imam Alioune Ndao », a demandé Me Diouf au 25e jour du procès.
Il a par ailleurs demandé au juge de « relaxer » son client qui encourt une peine de 30 ans de travaux forcés.
Le 14 Mai, le procureur avait requis 30 ans de « travaux forcés » contre Imam Ndao, pour « association de malfaiteurs, apologie du terrorisme, blanchiment de capitaux » et la « perpétuité » contre Matar Diokhané et 10 autres accusés.
L’imam Alioune Badara Ndao a été arrêté fin octobre 2015 à Kaolack (Centre) pour une présumée connivence avec des foyers jihadistes.
Le guide religieux est poursuivi avec 31 autres coaccusés pour associations de malfaiteurs en relation avec des organisations terroristes, apologie et financement du terrorisme.
le 14 Mai, le Procureur de la république a dit dans son réquisitoire, que « les sénégalais qui étaient au Nigéria ont été libérés par Shekau pour venir effectuer, exécuter une mission qui devait consister à perpétuer des attaques sur notre cher Sénégal », au 18e jour du procès Imam Ndao.
Un des avocats commis pour défendre Ibrahima Anne l’un des coaccusés poursuivi pour « apologie du terrorisme » dans le procès Imam Ndao a affirmé qu’il y avait eu beaucoup de rumeurs dans le dossier de son client, le qualifiant même de « dossier des renseignements généraux », à la barre.
« Il y a eu beaucoup de rumeurs dans ce dossier. C’est le dossier des renseignements généraux », a dit Me Gningue.
Il a laissé entendre qu’ »il ne viendrait jamais à l’idée en France ou dans l’une quelconque des démocraties de mettre sous mandat de dépôt une personne pour son opinion ».