Ex-membre de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) en Côte d’Ivoire, Karim Ouattara, 40 ans, proche du président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, a défendu mardi le futur parti unifié, qui ne devrait pas, selon lui, “ramener’’ le pays en “arrière de 40 ans’’ comme le soutient les opposants à ce projet.
Karim Ouattara encourage l’adoption des textes du parti unifié
« Pour ceux qui pensent que le parti unifié, c’est ramener la Côte d’Ivoire en arrière, je ne suis pas d’accord avec eux (…) C’est seulement quatre ou cinq organisations politiques sur une centaine qui se regroupent pour aller à des échéances électorales. Je ne pense pas que ce soit un recul’’, a dit Karim Ouattara, lors d’un échange avec des journalistes, dans un hôtel à Abidjan.
Dans une sorte de causerie-débat, l’ex-Conseiller spécial du directeur général de la Loterie nationale de Côte d’Ivoire (Lonaci), s’est d’abord prononcé sur l’alternance 2020 et la révision de la liste électorale, dans une déclaration liminaire avant de se soumettre aux questions des journalistes.
Sur le premier sujet, il s’est dit favorable à une alternance au pouvoir 2020 mais “pas à n’importe quel prix’’. “Elle doit se faire selon la méritocratie’’, a-t-il précisé.
Tout en encourageant “le renforcement du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir)’’, il a plaidé pour la fin de “l’ère du legs et de l’héritage’’.
Proche du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel) au sein duquel il n’occupe aucune fonction officielle, Karim Ouattara a invité le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, mouvance présidentielle), qui réclame que le RDR lui cède le pouvoir en 2020, à faire du mérite, le critère de choix de son candidat.
Interrogé sur l’action du chef de l’Etat Alassane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire, il a jugé son bilan “satisfaisant’’, estimant toutefois que “les jeunes sont en attente de beaucoup de choses’’.
Se prononçant sur l’éventualité d’un troisième mandat du chef de l’Etat en 2020, il a dit ne pas croire en une nouvelle candidature de M. Ouattara, dont il juge le bilan « satisfaisant » même si « les jeunes sont en attente de beaucoup de choses ».
Sur le chapitre de la révision électorale, il a, “en tant qu’acteur de la société civile’’, invité les jeunes à se faire enrôler.
“Ne pas s’inscrire sur la liste électorale ; c’est s’inscrire dans la liste des indifférents vis-à-vis de l’avenir de la Côte d’Ivoire’’, a-t-il estimé.
Dans une interview accordée à ALERTE INFO, le 14 mai, l’ex-ministre des Sports, Alain Lobognon, autre proche de Guillaume Soro, avait quant à lui soutenu qu’il ne croyait pas au parti unifié, qualifiant cette future formation politique de “parti Etat’’ qui va “tuer la démocratie en Côte d’Ivoire’.