Erik Essousse a été nommé, lundi, nouveau directeur général d’Elections Cameroon (Elecam), structure chargée d’organiser les élections au Cameroun, en remplacement de Abdoulaye Babale, accusé de « faute lourde », selon un décret du président Paul Biya.
Erik Essousse nouveau directeur général d’Elections.
« M. Essousse est à compter de la date de signature de ce décret, nommé directeur général des élections, à ELECAM et Abdoul Karimou, directeur général adjoint, pour un mandat de cinq ans éventuellement renouvelable. « , indique le texte lu à la radio nationale.
Ces nominations interviennent 72 heures, après la tenue de la session extraordinaire du Conseil électoral de l’ELECAM.
Vendredi, le bureau de la structure chargée d’organiser les élections au Cameroun avait pris une résolution constatant « la faute lourde » de M. Babale et l’avait accusé de « gestion opaque et calamiteuse des ressources humaines, matérielles et financières » de la structure et « d’absences répétées ».
L’organisme avait noté « une situation très peu satisfaisante d’Elecam au regard du climat délétère marqué par la démotivation généralisée des personnels à la veille des échéances électorales imminentes ».
Le 18 mai, un collectif d’employés de la commission électorale avait accusé l’ex-DG d’avoir détourné 2,76 milliards de francs CFA, dans un courrier adressé à M. Biya.
Erik Essousse était directeur général adjoint des élections avant sa nomination.
Né le 5 juillet 1951 à Ndokagnak, le nouveau patron d’ELECAM est originaire de l’arrondissement de Yingui dans le département du Nkam (région du Littoral). De son parcours universitaire, on retiendra qu’il est titulaire d’une licence es Lettre en Histoire à l’Université de Yaoundé et d’un doctorat de troisième cycle en Histoire des Relations Internationales obtenu à l’Université Paris Sorbonne
Fin connaisseurs des rouages de l’administration, Essousse Erik a passé la majeure partie de sa carrière au ministère de l’Administration territoriale et plus précisément à la direction des affaires politiques où il a occupé les fonctions de chef de service, sous-directeur des libertés publiques et directeur adjoint.