La Coordination des syndicats du ministère burkinabè de l’Economie et des finances (CS-MEF), après une grève de cinq jours qui s’est achevée vendredi, a annoncé samedi un sit-in du 28 mai au 1er juin, pour « exiger » du gouvernement des « réponses satisfaisantes » à ses revendications, lors d’une conférence de presse.
Les syndicats du ministère de l’Economie annoncent des sit-in dans tout le pays.
Les agents poursuivront « leur lutte à travers des sit-in dans les srtuctures du ministère du 28 mai au 1er juin de 08H00 à 14H00, sur toute l’étendue du territoire, les ambassades et consulats du BF à l’étranger », a déclaré le président de la CS-MEF Mathias Kadiogo.
« En cas d’absence de réaction du gouvernement, le mot d’ordre du sit-in sera reconduit du 4 au 8 juin », a-t-il prévenu.
M. Kadiogo a exigé la levée des sanctions abusives prises contre les travailleurs (notamment les responsables), le respect des libertés syndicales et des réponses satisfaisantes à leur plateforme revendicative ».
Au nombre de sept, leurs préoccupations portent, entre autres, sur « le respect des engagements des autorités pour la reconduction du check off (cotisation des travailleurs) unilatéralement suspendu », « la restauration des dotations de carburant de fonctionnement des agents », ou encore leur relogement dans le bâtiment R+4 du ministère.
Avant la grève du 21 au 25 mai, les agents avaient observé une précédente les 4 et 5 avril, malgré l’appel du gouvernement à y surseoir.
Le 11 avril, le gouvernement, à l’issue d’un conseil des ministres, a annoncé que des retenues sur salaire seront appliquées à tous les travailleurs qui ont pris part à la grève. Une mesure qui a été effective.
Jeudi, toujours à l’issue d’un conseil des ministres, le gouvernement a indiqué que « 17,53% soit 223 agents » réquisitionnés lors de la récente grève et qui ne se sont pas présentés, « s’exposent donc aux sanctions prévues par la loi ».