Le tribunal militaire de Yaoundé a condamné vendredi le journaliste Mancho Bibixy déclaré « coupable d’actes de terrorisme et sécession », à 15 ans de prison ferme, plus d’un an après l’ouverture du procès.
Mancho Bibixy prend finalement 15 ans de prison après son procès.
Reconnu coupable d’ »actes de terrorisme et sécession, insurrection, outrage aux corps constitués et fonctionnaires, hostilités contre la patrie », Bibixy Principal accusé, des violences survenues dans les régions anglophones camerounaises, entre novembre et décembre 2016 a été condamné à 15 ans de prison et 64 millions FCFA d’amende.
Le journaliste a été arrêté le 30 novembre 2016, à Bamenda (nord-ouest, épicentre de la crise anglophone), après avoir conduit une manifestation, dans un cercueil au cours d’une marche, le 28 novembre ainsi que d’autres activistes.
Incarcérés depuis lors, à la prison centrale de Yaoundé, ils n’avaient pas bénéficié de l’arrêt des poursuites décidé par le président, Paul Biya le 29 août 2017, contre certaines personnes inculpées pour leur présumé rôle dans les violences survenues dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, dans la même période.
Le tribunal l’a acquitté pour les faits, d’ »actes de guerre, au bénéfice du doute, destruction des biens publics, pillage en bande, propagation de fausses nouvelles et assassinat, pour défaut d’imputabilité. »
Quant à ses coaccusés Tsi Conrad, Emile Tha, Malvin Tamngwa, Valentine Guingah, Martin Aselecha, Thomas Awah, ils ont écopé d’une peine allant de 10 à 15 ans d’emprisonnement.
Me Claude Assira s’est dit déçu du verdict rendu par le tribunal soutenant que « rien n’a été prouvé tout au long du procès. »
« Cette décision est une occasion (de réconciliation) ratée, selon Me Assira qui déclare craindre que cela ne soit un mauvais message. »
La défense qui dispose de 10 jours pour contester la décision du tribunal, « va interjeter appel », a annoncé Me Claude Assira.