La liberté provisoire a été refusée jeudi aux responsables de l’ONG dénommée Mission d’intégration et de développement pour l’Afrique (MIDA), une structure accusée de n’avoir aucune existence légale sur le territoire camerounais, a-t-on appris de source judiciaire.La justice a déclaré « la requête aux fins de libération de Foé Amougou et autres recevable dans la forme, mais non-fondé dans le fond, malgré toutes les irrégularités soulevées, sur la procédure de leur garde à vue », selon la défense.
Les dirigeants de L’ONG MIDA restent toujours en prison.
Le 21 avril, le gouvernement camerounais a mis un terme, aux activités de la MIDA, une « entreprise d’escroquerie, n’ayant aucune existence légale sur le territoire. »
Selon le ministre de la Communication, Issa Tchiroma, il s’agissait d’ »une entreprise monstrueuse d’escroquerie de grande envergure, dont l’objectif déclaré par les initiateurs, sur fonds d’activités dolosives, clientélistes et d’opération de charme, était de faire miroiter à leurs victimes, essentiellement des jeunes, des formations, recrutements et financements mirobolants pour leurs projets. »
Cette entreprise est poursuivie pour escroquerie selon les autorités camerounaise.
Le mécanisme utilisé consistait à « collecter auprès de tout nouvel adhérent, 12.500 FCFA pour lui rétrocéder en un temps réduit 70.000 F », avait expliqué M. Tchiroma accusant l’organisation d’avoir « réalisé un montage frauduleux, qui consiste à rémunérer les investissements ou les épargnes de ses cibles sur la base des fonds procurés par les nouveaux adhérents.
« Interpellés », les responsables de l’organisation ont été traduits devant les juridictions pour « répondre de leurs actes. »
« Certains sont gardés à la police judiciaire du Centre et d’autres au Groupement spécial d’opération (GSO) », selon la défense qui déplore le fait de n’avoir pas accès à leurs clients depuis plus de semaines. »
Environ « 3,6 milliards FCFA ont été retrouvés au siège de l’ONG, après une opération de comptage, pour un montant global de 12,7 milliards versé par 11.835 souscripteurs », selon le gouvernement.