Un des avocats commis pour défendre Ibrahima Anne poursuivi pour « apologie du terrorisme » dans le procès Imam Ndao a affirmé vendredi qu’ »il y a eu beaucoup de rumeurs dans ce dossier », le qualifiant de « dossier des renseignements généraux », vendredi à la barre.
L’avocat de l’un des co-accusés dénonce un dossier infondé dans le procès Imam Ndao
« Il y a eu beaucoup de rumeurs dans ce dossier. C’est le dossier des renseignements généraux », a dit Me Gningue.
Il a laissé entendre qu’ »il ne viendrait jamais à l’idée en France ou dans l’une quelconque des démocraties de mettre sous mandat de dépôt une personne pour son opinion ».
Le 14 Mai, le procureur avait requis 30 ans de « travaux forcés » contre Imam Ndao, pour « association de malfaiteurs, apologie du terrorisme, blanchiment de capitaux » et la « perpétuité » contre Matar Diokhané et 10 autres accusés.
L’imam Alioune Badara Ndao a été arrêté fin octobre 2015 à Kaolack (Centre) pour une présumée connivence avec des foyers djihadistes.
Le guide religieux est poursuivi avec 31 autres coaccusés pour associations de malfaiteurs en relation avec des organisations terroristes, apologie et financement du terrorisme.
Rappelons que l’un des co-accusés de l’imam Alioune Ndao, également poursuivi pour apologie du terrorisme, Matar Diokhane avait reconnu avoir rencontré le chef de Boko Haram Aboubacar Shekau pour sauver la vie de certains ressortissants sénégalais se trouvant dans les zones occupées par le chef terroriste.
« Je suis allé rencontrer Aboubacar Shekau pour sauver les sénégalais qui étaient dans son fief. Je les ai trouvés dans un état lamentable », a affirmé Matar Diokané à la barre lors de sa comparution.
Selon lui, les « autorités qui devaient libérés les sénégalais qui étaient dans le fief de Boko Haram ont échoué ce qui était le plus facile.
« J’ai réussi le plus difficile en faisant libérer des sénégalais dans ce fief. Si je l’avais fait dans un autre pays, je serais décoré », a-t-il poursuivi devant le juge.