La région du Sahel, dans le Nord du Burkina, où la situation sécuritaire, marquée par de régulières attaques armées, s’est particulièrement dégradée ces derniers mois, demeure « sous contrôle » gouvernemental, a assuré jeudi le 1er vice-coordonnateur de la majorité présidentielle, Vincent Dabilgou, lors d’une conférence de presse.
La région du sahel demeure sous contrôle selon la coalition au pouvoir.
« La zone du Sahel est sous contrôle » du gouvernement, a soutenu M. Dabilgou, par ailleurs ministre des Transports, expliquant que les Forces de défense et de sécurité burkinabè « juste affaire » sur le terrain « à une guerre asymétrique ».
La situation sécuritaire dans le Nord du Burkina s’est détériorée de façon notable depuis fin 2016, en raison notamment des attaques armées menées par des groupes jihadistes contre des postes des forces de sécurité, mais aussi des établissements scolaires.
En décembre 2016, 12 soldats ont été tués lors d’une attaque à Nassoumbou (province du Soum), ce qui constitue à ce jour l’attaque la plus meurtrière contre l’armée burkinabè.
Ces groupes armés n’hésitent pas non plus à s’en prendre aux représentants de l’Etat dans cette partie du pays.
Lundi, Patrice Kaboré, préfet d’Oursi, un département de la province de l’Oudalan, a été tué lors de l’attaque de son domicile par des hommes armés non identifiés. Avant lui, le 8 avril, des hommes armés ont également abattu par balles à son domicile Hamidou Koundaba, maire de Koutougou, une commune rurale de la province du Soum, voisine de l’Oudalan.
A la date du 8 mai, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU dénombre dans les provinces du Soum et de l’Oudalan (région du Sahel), du Loroum et du Yatenga (région du Nord) la fermeture de 473 écoles primaires, en raison de l’insécurité.
Et depuis le 23 avril, le Tribunal de grande instance de Djibo (province du Soum) est fermé, pour des raisons de sécurité.