Le Tribunal criminel spécial de Yaoundé (TCS) a renvoyé au 8 juin le procès de l’ancien patron de l’office de radio et télévision du cameroun, Amadou Vamoulke, poursuivi pour un détournement présumé de près de trois milliards FCFA.
Le neuvième procès de Amadou Vamoulke renvoyé
« A la demande produite par les conseils de Amadou Vamoulké, nous estimons qu’elle n’est pas de nature à entraîner la suspension de la cause », a dit Emmanue Ndjere, le président du tribunal renvoyant l’audience, la dixième au 08 juin pour « la suite de la procédure. »
Le 11 avril, l’audience avait été renvoyée en attendant la suite de la procédure à la Cour suprême, institution auprès de laquelle la défense a déposé un recours pour obtenir l’annulation du procès.
L’ancien directeur général de la Cameroon Radio Television, Amadou Vamoulke est poursuivi pour un détournement présumé de près de trois milliards FCFA, représentant le déficit de « report de trésorerie » à son arrivée à la tête de l’office de média public en janvier 2005, en co-action avec l’ancien ministre des Finances, Polycarpe Abah Abah.
Le 29 juillet 2016, Amadou Vamoulke a été placé sous un mandat de détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé, et a plaidé non-coupable, à l’ouverture de son procès, tenu le 31 juillet 2017.
Une nouvelle accusation de détournement de 25 milliards pèse contre l’ancien patron de la chaîne publique et huit de ses anciens collaborateurs qui ont été inculpés par le tribunal.
Le Comité International pour la Réhabilitation et la Libération de Amadou Vamoulké (CIRLAV) et l’Alliance Internationale pour la Défense des Droits et des Libertés (AIDL), deux organisations qui soutiennent sa cause, dénoncent un « procès politique. »
Créé en 2011, le TCS de Yaoundé est spécialisé dans la répression de la grande corruption, pour des montants à partir de 50 millions FCFA.