Le gouverneur du centre, Paul Naseri Bea, a indiqué lundi, à Akonolinga (117,7 Km de Yaoundé), que le Cameroun confronté à une crise, depuis plus d’un an dans les régions anglophones, restait uni, lors d’une cérémonie.
Le gouverneur Paul Naseri Bea invite le Cameroun à être soudé
« Le Cameroun reste et demeure uni », a déclaré M. Naseri Bea, au lancement des festivités du 20 mai (fête nationale) dont le thème est « Citoyens camerounais, restons unis dans la diversité et préservons la paix sociale pour un Cameroun stable, indivisible et prospère ».
Depuis 2016, le Nord-ouest et Sud-ouest, les deux régions anglophones camerounaises, traversent une crise sociopolitique.
Un consortium de syndicats anglophones dissout, exigeait l’indépendance de leurs régions et le départ de M. Biya, au pouvoir depuis 35 ans.
Le consortium dénonçait également la marginalisation de la minorité anglophone (environ 20 % des 24 millions d’habitants) par rapport à la majorité francophone.
Axées au départ (octobre 2016), sur des aspects corporatistes, les revendications des avocats et enseignants anglophones se sont par la suite transformées en une crise sociopolitique, en raison des répressions des forces de l’ordre.
La situation s’est dégradée avec l’interpellation au Nigeria de 47 séparatistes, dont Sisiku Ayuk Tabe (leader) et leur extradition au pays. Outre les attaques contre les Forces de défense, des groupes sécessionnistes armés, procèdent à des enlèvements de responsables administratifs.
Le Cameroun était un État fédéral, composé de deux États (fédérés): le Cameroun occidental ou Cameroun anglophone et le Cameroun oriental ou Cameroun francophone, avant l’institution d’un Etat unitaire en 1972, à la faveur d’un référendum.
Le Cameroon people’s party avait réaffirmé, comme en 2016 et en 2017, sa non-participation au défilé du 20 mai, avait indiqué la présidente Kah Walla, précisant que « les militants et sympathisants (du parti) célébreront l’unité nationale en organisant des rassemblements et actions visant à édifier les Camerounais sur le véritable sens de l’unité nationale et la meilleure manière de construire cette dernière dans le contexte actuel. »
La formation évoquait comme raison, son « exclusion injustifiée et illégale depuis 2011 » et proteste contre « les multiples violations des droits, libertés fondamentales des Camerounais, la gestion par le gouvernement de la crise anglophone qui n’a cessé de s’aggraver, et (celle liée) à Boko Haram. »