L’ex-consultant de la Mission de l’Onu au Mali (Minusma), Etienne Sissoko a estimé à Bamako que les raisons de son départ jeudi de l’organisation onusienne sont « purement politiques ».
Etienne Sissoko encore consultant à la Minusma, le gouvernement malien refuse de collaborer
« Les raisons de mon départ de la Minusma sont purement politiques », a déclaré M. Sissoko, joint au téléphone, qui s’est dit « rassuré », car « rien ne met en doute (ses) compétences techniques ».
Etienne Fakaba Sissoko a affirmé que son chef lui a informé que le gouvernement malien « ne souhaite plus collaborer avec la Minusma tant (qu’il) est en place », pour « la simple raison de son appartenance politique (opposition) ».
« Ce sont les instructions d’un gouvernement incompétent qui s’attaque à tous ceux qui représentent une menace pour lui », a-t-il dénoncé.
Il a annoncé que ses avocats sont en « concertation pour voir ce qui a lieu à faire » et « n’excluent aucune possibilité sur le plan juridique ou politique ».
.Jeudi, la Minusma a résilié le contrat de Etienne Oumar Fakaba Sissoko (consultant), qui avait commencé à prester le 02 avril 2018, avec « effet immédiat » pour « manquements graves aux clauses ».
La Mission onusienne reproche également à M. Sissoko d’avoir participé de « façon active et visible » à des activités politiques en lien avec la présidentielle du 29 juillet, qui « enfreint l’article 2 des conditions générales de l’emploi des consultants ».
La Mission de l’Onu élucide que les instructions administratives des consultants et vacataires, sont tenus à respecter l’impartialité et l’indépendance du sécrétaire et ne doivent ni solliciter ni accepter d’instruction d’aucun gouvernement.
Dans le contrat, la Minusma mentionne que tout consultant admet que tout manquement aux dispositions établies, sera assimilé à l’inexécutions d’une clause essentielle de l’accord pouvant motiver sa résiliation, sans préjudice de poursuite éventuelles.