Le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a affirmé jeudi avoir saisi l’Organisation des Nations unies « pour accroître » l’effectif du contingent ivoirien déployé au Mali, au sein de la Mission de l’ONU (MINUSMA), après un entretien avec son homologue malien Ibrahim Boubacar Kéita (IBK), à Abidjan.
Alassane Ouattara souhaite que l’effectif des soldats ivoiriens au sein de la MINUSMA soit revu à la hausse.
« Nous avons un contingent au Mali et nous avons saisi les Nations unies et le président du Mali, pour que la Côte d’Ivoire puisse accroître ses effectifs et sa contribution à la MINUSMA », a déclaré M. Ouattara, face à la presse, après le tête-à-tête.
Le président ivoirien a promis « de plaider au Conseil de sécurité de l’ONU pour que la MINUSMA et le G5 Sahel puissent être soutenus convenablement » pour « éradiquer le terrorisme qui » perturbe « le quotidien (des) maliens ».
La Côte d’Ivoire a envoyé sa première « unité combattante » de 150 soldats au Mali qui a rejoint la force de l’ONU à Tombouctou (Nord), en 2017.
Le pays avait auparavant déjà envoyé un « peloton de transport » à la MINUSMA, déployée au Mali en juillet 2013, selon les autorités ivoiriennes.
Mi-avril, un soldat burkinabè a été tué dans l’attaque du camp de la mission onusienne à Tombouctou.
Evoquant le sujet de la présidentielle de juillet, Alassane Ouattara a indiqué qu’il fait « confiance au peuple malien » et s’est dit « convaincu que ces élections vont se dérouler sans problème ».
« Je suis habitué à beaucoup de discours au Mali. Je souhaite que le meilleur soit à l’œuvre et que les élections (se déroulent) dans de meilleures conditions », ajouté le chef de l’Etat malin.
En ce qui nous concerne, nous avons mission, vocation à ce qu’elle soit des plus transparente possibles et nous sommes attelés à cela.
Selon Ibrahim Boubacar Kéita, le fichier électoral « a été audité par des experts et il est réputé fiable », assurant qu’il a « vocation à ce que le scrutin soit des plus transparents possibles »