Imam Ndao poursuivi pour « apologie et financement du terrorisme », a affirmé lundi qu’il ne croit pas que le « terrorisme peut être réglé par la force », ajoutant qu’il « ne crois pas en cette méthode », lors du deuxième jour de son audition au tribunal de Dakar.
Imam Ndao estime que le terrorisme doit être réglé pacifiquement
« Je ne suis pas de ceux qui pensent la lutte contre le terrorisme doit se faire par la force. Je ne crois pas à cette méthode. La Sénégal pouvait lutter contre le terrorisme de façon beaucoup plus sage parce qu’il en a les capacités », a dit le guide devant le juge.
« J’ai toujours fustigé les actes de terrorisme. Je me sers des CD sur les terroristes pour décourager les jeunes musulmans à faire de tels actes », a-t-il poursuivi.
Il a laissé entendre qu’il est pour la « cohabitation pacifique des religions, dans le respect mutuel ».
Lors de sa précédente comparution, le guide religieux (Imam Ndao), a soutenu que l’Etat ne l’aide pas, (mais) c’est lui qui aide le gouvernement après avoir « confectionné » des documents pour « expliquer comment éradiquer la mendicité ».
Mercredi dernier, l’un des co-accusés de l’imam Alioune Ndao, également poursuivi pour apologie du terrorisme, Matar Diokhane a reconnu avoir rencontré le chef de Boko Haram Aboubacar Shekau pour sauver la vie de certains ressortissants sénégalais se trouvant dans les zones occupées par le chef terroriste.
« Je suis allé rencontrer Aboubacar Shekau pour sauver les sénégalais qui étaient dans son fief. Je les ai trouvés dans un état lamentable », a affirmé Matar Diokané à la barre.
Selon lui, les « autorités qui devaient libérés les sénégalais qui étaient dans le fief de Boko Haram ont échoué ce qui était le plus facile »
« J’ai réussi le plus difficile en faisant libérer des sénégalais dans ce fief. Si je l’avais fait dans un autre pays, je serais décoré », a-t-il poursuivi devant le juge.
L’imam Alioune Badara Ndao a été arrêté fin octobre 2015 à Kaolack (Centre) pour une présumée connivence avec des foyers djihadistes.
Le guide religieux est poursuivi avec 31 autres coaccusés pour associations de malfaiteurs en relation avec des organisations terroristes, apologie et financement du terrorisme.