Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé samedi à Abidjan un remaniement ministériel “dans les semaines à venir’’, précisant que l’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI, petit parti de la mouvance présidentielle) n’aura aucun portefeuille après son refus d’adopter les textes du parti unifié dénommé RHDP et devant naitre de la fusion des formations politiques de la coalition au pouvoir.
“C’est le droit de l’UPCI de dire Non mais ce parti ne fera pas partie du gouvernement RHDP que j’ai l’intention de former dans les semaines à venir’’, a déclaré M. Ouattara, dans son discours, à la clôture du 4e congrès extraordinaire de son parti, le Rassemblement des républicains (RDR), à Treichville.
“Le RHDP se constituera avec ceux qui le voudront bien. Ce n’est pas une obligation. Je prends acte de la décision de l’UPCI’’, a-t-il insisté.
Fondé par Gnamien Konan, avant la présidentielle de 2010, l’UPCI a été sorti du gouvernement par Alassane Ouattara, à la veille des législatives de 2016. Cause de la sanction présidentielle : l’entêtement de Gnamien Konan à présenter des listes, pour le compte de son parti, contre des candidats officiels du RHDP majoritairement choisis parmi les cadres du RDR et du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), les deux grands partis de la mouvance, en termes de nombre de députés et de par leur implantation.
Le 28 avril, un millier de militants de l’UPCI s’étaient réunis en congrès extraordinaire mais à la surprise générale, une grande majorité des militants ont voté “Non’’.
Le lendemain, les congressistes du Parti ivoirien des travailleurs (PIT), réunis à Abidjan, avaient quant à eux adopté les textes du futur unifié. Le RDR, grand promoteur de ce projet, et sans surprise, en a fait de même.
Si l’UDPCI a prévu se réunir le 12 mai, le PDCI, le principal allié du RDR, n’a pas encore annoncé de congrès pour se prononcer officiellement sur la question.
“Nous attendons la validation (par les autres partis) de l’accord politique pour former un nouveau gouvernement’’, a conclu le président d’honneur du RDR.
Au contraire de l’UPCI, l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) dont le président Mabri Tikeusse avait été démis le même jour que Gnamien Konan, devrait, selon M. Ouattara, faire son retour au gouvernement.
“Nous avions mis le ministre Mabri en congés mais il est temps que l’UDPCI revienne dans la famille RHDP’’.