Le ministre ivoirien de la Défense, Hamed Bakayoko, a affirmé vendredi à Abidjan que les opérations de départs volontaires, « intégrées dans la loi de programmation militaire », ont pour objectif de rayer 4.000 hommes des rangs des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) de sorte que « la pyramide d’âge et de grade soit conforme aux exigences d’une armée moderne », face à la presse, au sein du nouveau camp d’Akouédo, dans la commune de Cocody.
Départs volontaires, l’Etat veut reduire l’effectif de l’armée à 20.000 hommes d’ici à 2020.
« Le but des départs volontaires est de ramener les effectifs à 20.000 hommes d’ici à 2020 », a dit le chef d’état-major des armées, le général Sékou Touré, lors de la cérémonie de remise des chèques des soldats concernés par la deuxième opération.
Les 2.168 FACI (3 officiers, 1.460 sous-officiers et 704 militaires du rang) « ayant reçu un avis favorable » pour leur départ anticipé, sur 2.211 candidatures enregistrées, recevront chacun un chèque de 15 millions FCFA, représentant leur « pécule de départ ».
« Ne gaspillez pas cet argent (…), planifiez-le et dépensez-le prudemment », a conseillé le ministre de la Défense aux bénéficiaires.
Lors de la première opération, fin 2017, ce sont 991 FACI (3 officiers, 634 sous-officiers et 354 militaires du rang) qui ont reçu le même montant des mains de M. Bakayoko, à l’occasion d’une cérémonie d’hommage.
A l’annonce de cette opération, le gouvernement a évoqué un « déphasage » entre les effectifs des forces armées ivoiriennes et « les normes admises » qui sont de 25% de sous-officiers et 70% de militaires du rang.
La deuxième vague de départs volontaire à la retraite porte à 3.159 le nombre de « personnels ayant décidé volontairement de partir des Forces armées de Côte d’Ivoire », a rappelé le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, à l’issue d’un conseil des ministres jeudi au palais présidentiel.