Le ministre Hamed Bakayoko avait lancé une opération de départ volontaire des effectifs de l’armée ivoirienne. Au terme de cette première phase de l’opération, 2211 militaires ont été enregistrés, a annoncé le ministre Bruno Nabagné Koné.
Des élites militaires candidats au départ volontaire de l’armée
En application de la loi de programmation militaire, le gouvernement ivoirien entend procéder à un dégraissage complet des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) par le lancement de départ volontaire de l’armée. Aussi, plusieurs militaires se sont porté candidats à cette retraite anticipée. Dans la première vague de décembre dernier, ce sont 991 officiers, sous-officiers et soldats de rang qui ont plié bagages pour quitter les rangs de l’armée.
L’opération s’est par ailleurs poursuivie avec plusieurs autres candidats au départ, ainsi que l’a annoncé le ministre Bruno Nabagné Koné, porte-parole du gouvernement, à l’issue du Conseil des ministres de ce jeudi : « En ce qui concerne le départ volontaire de l’armée initié par le ministère de la Défense, 2 211 candidatures ont été enregistrés. Mais 2 168 dossiers ont été retenus. » Il s’agit en effet de « 3 officiers, 1 460 sous-officiers et 705 militaires du rang », ayant bénéficié chacun d’une indemnité de 15 millions de FCFA.
Même si le ministre de la Défense Hamed Bakayoko indique qu’il s’agit « d’un processus qui a cours dans toutes les armées modernes », il n’en demeure pas moins que dans plusieurs unités d’élite (armée de l’air, police, gendarmerie), les éléments les mieux formés ont massivement décidé de prendre leur retraite, alors que d’anciens rebelles peu formés grossissent les rangs de la grande muette.
L’indiscipline, l’insubordination et autres manquements aux règles militaires sont légion. Plusieurs militaires ont d’ailleurs été radiés des effectifs. La vague de mutineries, les incessants bruits de bottes et la récente menace de démission du Chef d’état-major des armées, le général Sékou Touré, sont autant d’indices qui fondent les autorités à repenser l’armée.