Le village ivoirien de Dreupleu a été assiégé par des soldats guinéens, dans la nuit du dimanche 29 avril dernier. Ces derniers réclament la propriété de ce territoire situé à la frontière ivoiro-guinéenne.
Que se passe-t-il au juste à la frontière ivoiro-guinéenne ?
Les incursions régulières de l’armée guinéenne à la frontière ivoiro-guinéenne a plongé cette partie de l’ouest ivoirien dans une certaine psychose. Après l’épisode de Kpéaba en décembre 2016, voici un fait similaire qui vient de se reproduire.
Il ressort des faits qu’une vingtaine d’hommes armés se réclamant de l’armée guinéenne ont fait irruption dans le village de Dreupleu, dans le département de Danané, à l’ouest de la Côte d’Ivoire. Et sans coup férir, ils s’en sont pris au symbole de l’Etat en détruisant tout d’abord le drapeau ivoirien qui y était planté.
Ils ont par ailleurs kidnappé le chef de ce village et toute sa notabilité, avant de lancer l’ultimatum au reste de la population de quitter les lieux dans un délai de deux jours. Des enseignants qui voulaient s’opposer à cette invasion d’une armée étrangère sur le territoire ivoirien se sont vus molester par les assaillants.
La situation reste donc tendue dans cette partie de l’ouest ivoirien. Une bonne partie de la population a trouvé refuge dans localités environnantes beaucoup plus sures. L’école reste également fermée jusqu’à nouvel ordre.
Notons que cette situation est récurrente à la frontière ivoiro-guinéenne. En décembre dernier, le village de Kpéaba avait été annexé par des militaires guinéens. Le calme n’est revenu dans la localité qu’après le déploiement de l’armée ivoirienne et une intervention diplomatique des autorités ivoiriennes.
La population attend donc que les autorités administratives et étatiques prennent le problème à bras le corps afin de ramener le calme et la quiétude dans ce village naguère paisible. Les autorités préfectorales ont certes été saisies du dossier, mais la situation reste toujours tendue à la frontière.