L’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a observé au mois d’avril 2018, une chute drastique de sa production de pétrole avec un déficit de 70.000 barils par jour, par rapport au mois de mars, selon un nouveau sondage réalisé par l’Agence REUTERS.
L’OPEP, l’un des plus influents cartels du monde des affaires
Cette baisse constatée dans les volumes pompés en avril 2018, avril est aussi plus bas que celui d’avril 2017, faisant ainsi atteindre à l’OPEP, son plus bas niveau en un an, fixé à 32,12 millions de barils par jour, rapporte cette agence
Cette contre-performance, quoique bénéfique aux cours mondiaux du brut, a été notamment créée par la baisse des exportations en provenance du Venezuela et la faiblesse des chargements de certains pays africains comme l’Angola, qui fait face à une forte dégringolade de son offre actuellement.
Au Venezuela, l’industrie manque de fonds pour faire tourner les réservoirs en raison de la crise économique, tandis qu’en Angola, les champs arrivent à maturité et les investisseurs, non encouragés par la faiblesse des prix du pétrole, rechignent à investir.
Il faut dire que l’adhésion des pays membres du cartel à l’accord de réduction de 1,2 million de barils par jour de l’offre, conclu avec la Russie, en janvier 2017, a atteint 162 % au terme de ce mois contre 161 % en mars. Ce qui justifie d’ailleurs, la remontée des cours ces dernières semaines. L’exécution de l’accord se poursuivra jusqu’à fin 2018.
En effet, avec la nouvelle selon laquelle le baril a dépassé les 75 dollars pour la première fois depuis 2014, on s’attend à ce que l’industrie du schiste se positionne davantage sur le marché de l’offre afin de profiter des nouveaux cours. Mais tout le monde s’accorde sur le fait qu’il faut faire attention à ce qu’on n’assiste pas à une nouvelle surabondance de l’offre. Cela ruinerait tous les efforts consentis jusque-là.
Jusqu’ici, aucun pays membre de l’organisation n’a élevé sa production pour compenser les déficits vénézuéliens et angolais. Selon Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank, une production américaine plus élevée est nécessaire pour combler ce gap. Et les producteurs américains ne se feront visiblement pas prier.
L’OPEP a été créée à Bagdad, en 1960, à l’initiative principale du Venezuela. Outre ce pays, les membres fondateurs sont: l’Arabie Saoudite, l’Irak, l’Iran et le Koweït. Son siège a été à Genève jusqu’en 1965, année où il a été transféré à Vienne (Autriche).