Danièle Boni Claverie a rendu, ce vendredi 27 avril, une visite à Laurent Gbagbo à La Haye. Au sortir du pénitencier de Scheveningen, la présidente de l’URD a rassuré sur l’état de santé de l’ancien président ivoirien, avant de s’alarmer sur la situation de son épouse à Abidjan.
Les compassions de Boni Claverie pour Simone Gbagbo
Simone Gbagbo est complètement à l’isolement dans sa prison de l’école de gendarmerie à Abidjan. Aidée dans ses tâches ménagères par l’une de ses protégées, l’ancienne première dame de Côte d’Ivoire n’a quasiment pas droit aux visites. Ce traitement est d’autant plus révoltant que Danièle Boni Claverie l’a fortement dénoncé à La Haye.
La présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (URD) avait en effet effectué un voyage à La Haye pour y rencontrer Laurent Gbagbo qui y est incarcéré depuis bientôt sept (7) ans. Après plus de quatre heures d’échanges avec le plus célèbre prisonnier de la Cour pénale internationale (CPI), Mme Boni Claverie a déclaré : « C’est un grand moment de retrouver, après tant d’années, le Président Laurent Gbagbo. »
Avant de regretter : « Un temps d’émotion d’autant plus grand que j’ai pensé à son épouse (Simone Ehivet Gbagbo, NDLR) que nous n’avons pas la chance de pouvoir rencontrer dans sa prison à Abidjan. »
L’opposante de 75 ans a par ailleurs donné les dernières nouvelles de l’ex-président ivoirien : « L’historien qu’il est, le regard qu’il porte sur les affaires du monde et le recule que lui impose son enfermement en font une personnalité qui a pris une dimension continentale qu’il pourra mettre, je l’espère, le plus vite possible au service de ses compatriotes et de tous les africains. »
Notons que lors de son allocution de ce 1er mai, le président Alassane Ouattara avait indiqué qu’il n’y a pas de prisonniers politiques en Côte d’Ivoire. Cependant, il a envisagé la possibilité de prendre une loi d’amnistie ou d’accorder la grâce présidentielle à ces prisonniers pro-Gbagbo, parmi lesquel plusieurs sont déjà passés de vie à trepas en détention.