Un collectif d’associations dont le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP), a appelé vendredi « au sens élevé des parties » afin que le 9 mai, date de reprise du procès du Putsch manqué de 2015 après une suspension d’un mois, marque « enfin le véritable départ du jugement au fond », face à la presse.
Le procès du Putsch manqué reprend le 9 mai à Ouagadougou.
« Nous appelons au sens élevé des responsabilités de l’ensemble des parties, afin que le 9 mai 2018, scelle la fin des interminables querelles de procédure et marque, enfin, le véritable départ du jugement au fond », a déclaré le collectif composé de sept organisations.
Le collectif a expliqué que depuis l’ouverture du procès le 27 février, il n’y a eu que « des querelles à n’en pas finir, ponctuées de suspensions, de reports et autres déports, comme si l’on voulait en rajouter à la peine des familles endeuillés et des centaines de blessés ».
« Dans un climat social déjà suffisamment tendu, la sagesse voudrait que l’on ne rajoute pas aux frustrations et à la colère diffuse du peuple, en quête de vérité et de justice », a soutenu le collectif.
Plusieurs proches de l’ex-président devant la justice.
84 personnes sont poursuivies pour « attentat à la sûreté de l’Etat », lors du putsch avorté de septembre 2015 au Burkina.
Parmi les accusés figurent le général Gilbert Diendéré, chef de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP, garde rapprochée de Blaise Compaoré), qui avait pris la tête de la tentative de coup d’État contre le gouvernement de transition, installé après la chute de l’ancien président Blaise Compaoré en octobre 2014 ; et le général Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré.
La résistance populaire à la tentative de coup d’Etat de septembre 2015 a fait au moins 14 morts et des centaines de blessés.