Alassane Ouattara s’est rendu au Rwanda dans le cadre de la remise du Prix Ibrahim 2017 pour l’Excellence en Leadership Africain à l’ancienne présidente libérienne. Profitant de sa présence à Kigali, le président ivoirien a visité le Mémorial du Génocide rwandais.
La compassion d’Alassane Ouattara pour les victimes du génocide rwandais
En visite d’amitié et de travail au Rwanda depuis ce mercredi, le président Alassane Ouattara s’est entretenu avec son homologue Paul Kagame. Cette rencontre entre les présidents ivoirien et rwandais a été l’occasion de renforcer leur coopération bilatérale par la signature de plusieurs protocoles d’accords. Les deux chefs d’État ont par ailleurs échangé sur plusieurs questions, aussi bien africaines qu’internationales.
Mais bien avant la cérémonie de remise du Prix Ibrahim 2017 pour l’Excellence en Leadership Africain décerné à l’ex-présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, ce vendredi 27 avril 2018, le président ivoirien a entrepris de se remémorer l’une des plus grandes tragédies mondiales qui continue de hanter le pays des mille collines. Il s’agit du génocide rwandais.
Un Mémorial du Génocide rwandais a été érigé à Kigali, la capitale rwandaise, avec des restes de plus de 250.000 personnes tuées pendant cette crise de 1994. Accueilli par des autorités rwandaises, notamment la ministre de la Culture et des Sports, Mme Julienne Uwacu et Dr Jean Bizimana, Président de la Commission de lutte contre le Génocide, le chef de l’État ivoirien et sa délégation ont été guidés dans ce Memorial par le premier responsable des lieux, Honoré Gatera.
Au terme de cette visite pleine d’émotion et de mauvais souvenirs, le président Ouattara a exprimé « son émotion, ses condoléances et sa compassion » au peuple martyr du Rwanda, souhaitant que cette barbarie ne se reproduise plus jamais dans le monde.
Notons cependant que la Côte d’Ivoire a également connu la guerre, même si c’est à quelques degrés moindres. Cette crise ivoirienne qui a éclaté en 2002 a fait plusieurs milliers de morts, dont 3000 officiels lors de la seule crise postélectorale de 2010-2011. Il serait donc judicieux pour les autorités ivoiriennes de rendre un véritable hommage à tous ces disparus et oeuvrer à une vraie réconciliation nationale afin d’éviter de retomber dans les travers du passé.