Le président Ivoirien Alassane Ouattara et le Premier ministre Amadou Gon « reconnaissent Anzoumana Moutaye comme le président » du Mouvement des Forces d’avenir (MFA), un petit parti de la coalition au pouvoir, confronté à une crise interne, selon le vice-président de la formation, Atta Yoboua.
Moutaye affirme être le « seul » président du MFA
« Nous avons été reçus le 01 mars par Amadou Soumahoro », un des vice-présidents du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel), porteur d’un message du président de la République, a indiqué M. Yoboua, à une conférence de presse animée par le président du parti.
M. Soumahoro « nous a dit que MM. Ouattara et Gon reconnaissent Azoumana Moutaye comme le président du Mfa », à une réunion boycottée par la frange dissidente, a-t-il ajouté.
Depuis la fin du mois d’août 2017, le MFA fait face à une nouvelle crise, après qu’un bureau politique de la frange conduite par Siaka Ouattara a suspendu M. Moutaye pour « manquements graves ».
Azoumana Moutaye qui accuse M. Siaka Ouattara « de faux », a introduit une action en justice pour annuler ce bureau politique, organisé en « violation » des textes du parti.
Mais le tribunal de première instance a jugé la plainte de M. Moutaye mal fondée pour insuffisance de preuves. Le président du MFA a alors fait appel à cette décision.
« La justice n’a pas tranché, jusqu’à preuve du contraire, je suis le président du parti », a affirmé M.Moutaye, pour qui « la décision définitive revient à la cour d’appel ».
Le président du MFA a demandé mercredi à ses alliés de la coalition au pouvoir de « corriger » la signature du parti sur l’accord de création du parti unifié, paraphé par le « dissident Siaka Ouattara », souhaitant que « la légalité soit appliquée sur le document ».
De son côté, Siaka Ouattara dit être « le président élu » du Mouvement des forces d’avenir depuis mars, assurant que « la crise est terminée », dans une interview, face à la presse ivoirienne.
Azoumana Moutayé a été élu président du Mouvement des Forces d’avenir (MFA) en avril 2015, lors d’un congrès extraordinaire, un mois après un bureau politique qui a démis de ses fonctions l’ex-président et fondateur du parti, Anaky Kobena.