Le Sénégal attend de nouveaux radars militaires dès l’année prochaine. Le pays vient en effet de conclure une commande ferme portant sur l’acquisition des radars à longue portée Ground Master 400, ainsi qu’un centre de commandement et de contrôle SkyView pour la surveillance et la sécurité de l’espace aérien, a annoncé Thales dans un communiqué le jeudi 19 avril 2018.
Des radars militaires pour renforcer la surveillance aérienne
Le Ground Master 400 est un radar de surveillance tridimensionnelle conçu pour détecter tous types de menaces aériennes. Les systèmes Ground Master 400 du Sénégal seront connectés au centre de commandement et de contrôle SkyView de la base aérienne de Ouakam à Dakar.
Ce système entièrement automatisé permettra aux opérateurs d’établir la cartographie aérienne de manière autonome et de rendre compte en temps réel aux autorités nationales.
C’est le premier projet de coopération entre les forces armées sénégalaises et Thales. Ce dernier leur fournira les dernières capacités de détection, de surveillance et de contrôle pour améliorer la sécurité de l’espace aérienne et aider à sécuriser les citoyens sénégalais, a déclaré Thomas Got, vice-président opérations aériennes et systèmes d’armes chez Thales.
Les forces armées sénégalaises recevront les nouveaux systèmes en 2019.
Des radars militaires aux cotés d’une flottille aérienne qui se modernise
Ces acquisitions viennent renforcer les capacités tactiques de l’armée sénégalaise qui a entrepris depuis peu la modernisation de sa flotte aérienne. Déjà en marge de la célébration de la fête de l’indépendance, le 04 avril dernier, le Sénégal avait annoncé la signature d’un contrat avec l’avionneur tchèque Aero Vodochody pour l’achat de quatre avions d’attaque au sol L-39NG.
Il s’agit d’un avion à un large spectre de missions, capable de conduire aussi bien des missions de police du ciel, des missions d’appui aérien rapproché que des opérations de reconnaissance, d’observation et de surveillance.
Pour certains experts en défense, cette nouvelle frénésie dans la modernisation des capacités aériennes s’explique par les limites constatées lors de l’invasion gambienne en 2017, où les seuls moyens aériens et navals ont été déployés par l’armée nigériane.