La contrebande a fait baisser les ventes de noix de cajou en Côte d’Ivoire, l’un des gros pays producteurs mondiaux de cette denrée, a indiqué lundi, le président de la Fédération des producteurs d’anacarde, Adama Bamba, lors d’un point de presse.
La production de la noix de cajou, mal maitrisée par les autorités ivoiriennes
En Côte d’Ivoire, « seulement 40% des stocks de la noix de cajou ont été écoulés à cette étape de la campagne 2018, contre 80-90% à la même période en 2018″, a expliqué M. Bamba.
Les stocks des noix de cajou sortis frauduleusement de la Côte d’Ivoire vers les pays voisins « se négocient à de très bons prix. Ce qui explique sans doute cette mévente », a-t-il dit, ajoutant que « cette pratique illégale et illicite encourage les producteurs à poursuivre cette activité ».
Dimanche, à Washington au Etats-Unis, la Banque mondiale (Institution financière internationale) a prêté la somme de 167,530 milliards de FCFA au gouvernement ivoirien à travers la signature de trois accords de prêt, dont l’un, d’un montant de 126 milliards FCFA est consacré entièrement à la promotion de la compétitivité de la chaîne des valeurs de l’anacarde, ainsi qu’à l’amélioration de la productivité et de la qualité de ce produit, jusqu’à sa transformation locale.
En Côte d’Ivoire, la filière anacarde et la production de noix de Cajou, dont le pays occupe le premier rang mondial depuis 2016, devant l’Inde, fait vivre environ 1,5 million de personnes, principalement dans le milieu rural où la mise sur une récolte a été estimé à 750.000 tonnes de noix de cajou en 2018 contre 711 236 tonnes en 2017.
Dans cette filière, le kilogramme de la noix de cajou est fixé à 500 FCFA en Côte d’Ivoire, contre 900 FCFA garanti au Burkina Faso et 1.000 FCFA assuré par le gouvernement en Guinée-Bissau.