Sale temps pour Vincent Bolloré qui vient d’être placé en garde à vue, ce mardi 24 avril, par la police dans la région parisienne. Le patron du groupe Bolloré et Gilles Alix qui en est le directeur général sont accusés de corruption en Afrique, notamment au Togo et en Guinée.
Un scandale de corruption éclabousse Vincent Bolloré
Comment le Groupe Bolloré réussit-il à s’arracher les terminaux à conteneurs dans la plupart des ports africains ? Cette interrogation est d’autant plus opportune que le patron de cette multinationale française a été placé en garde à vue, ce mardi, à la police judiciaire de Nanterre.
Soupçonné de « corruption d’agents publics étrangers » dans l’attribution des terminaux à conteneurs des ports de Lomé (Togo) en 2009 et de Conakry (Guinée) en 2010, Vincent Bolloré, PDG, et Gilles Alix, directeur général de Bolloré, ont donc été arrêtés ce matin.
A en croire les enquêteurs, ces deux grands patrons du groupe ont « utilisé leur filiale de communication Havas pour faciliter l’arrivée au pouvoir de dirigeants africains » à travers des missions de conseil et de communication « sous-facturées ».
Ce dossier, instruit depuis 2012, a été par la suite transféré au parquet national financier. Cependant, les responsables du groupe réfutent ces accusations à travers un communiqué : « Le Groupe Bolloré dément formellement que sa filiale de l’époque SDV Afrique ait commis des irrégularités. Les prestations relatives à ces facturations ont été réalisées en toute transparence. L’audition de ses dirigeants permettra d’éclairer utilement la justice sur ces questions qui ont fait l’objet d’une expertise indépendante qui a conclu à la parfaite régularité des opérations. »