Le parc national de la Kéran, dans le Sud-est du Togo est fortement menacé par une désertification avancée due à l’intensité de la production du charbon de bois, a averti l’ONG « Eagle Togo » qui a tiré la sonnette d’alarme, à l’occasion de la Journée Mondiale de la Terre.
Au Togo, il semble urgent de sauver le parc de la Kéran
Selon cette Organisation non gouvernementale, cette activité de destruction intensive de l’environnement n’est pas efficacement prise en compte dans les politiques de protection du patrimoine forestier.
La production des combustibles solides entraîne, selon un responsable de la Direction de l’Environnement togolais, une perte annuelle de plus de 25.000 hectares de forêt du Parc de la Kéran.
Il y a 30 ans, la réserve de la Kéran était une attraction. « Mais aujourd’hui, la production du charbon de bois a amené les gens à couper anarchiquement les arbres », a-t-il déploré.
« Pour mettre fin à cette production anarchique du charbon de bois, selon un responsable de l’organisation non gouvernementale, il faut trouver une autre activité aux producteurs de charbon de bois, car cette activité est leur métier », a-t-il expliqué, avant de préciser que la coupe du bois et la production du charbon de bois restent une activité très florissante dans les zones rurales et péri-urbaines.
Les questions environnementales constituent une préoccupation pour toute la planète.
En effet, la couverture forestière, était de 7% en juin 2011, alors qu’elle devrait être de 30% selon les normes internationales citées par l »Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), a dit le professeur Kokou Koami, chargé des questions forestières à l’Université de Lomé.
L’utilisation massive du charbon de bois par près de 80% de la population, constitue une véritable menace pour le parc de la Kéran qui fait plus de 120.000 hectares.
Au Togo, la consommation de charbon de bois est de 420.000 tonnes par an en moyenne. Ce qui correspond à 2.800.000 tonnes de bois détruits.