La chambre de la Cour pénale internationale (CPI) a de nouveau rejeté la mise en liberté conditionnelle de Laurent Gbagbo, dont la défense avait introduit une demande, estimant qu’il n’y a pas de « changement de l’état de santé » de l’ancien président ivoirien.
Il n’y a pas de changement dans l’état de santé de Laurent Gbagbo
« La chambre à la majorité des juges, rejette la requête (de la défense) dans son entièreté », selon la Cour qui précise que Cuno Tarfusser (président) a « émis un avis discordant », dans une décision publiée en anglais sur son site internet.
La Chambre a estimé « qu’il n’y a aucun changement de circonstances concernant l’état de santé de Laurent Gbagbo », dans la note.
La cour s’est dite « satisfaite que la santé » de l’ex-président « soit stable et qu’il reçoive des médecins de la CPI, mais aussi d’autres professionnels, le traitement optimal adapté à son état actuel et son âge », selon son rapport médical.
« La Chambre le considère qu’il n’est pas nécessaire de tenir une audition pour discuter des conditions de mise en liberté provisoire », relevant « qu’il n’y a aucun changement de circonstances concernant la santé de M. Gbagbo. Conformément au rapport médical mis à jour, la chambre est satisfaite que la santé de M. Gbagbo soit stable et qu’il reçoit le traitement optimal adapté à son état de santé actuel et son âge », précise la décision.
Pour la chambre, la défense de Laurent Gbagbo, accusé de « crimes contre l’humanité », n’a pas réussi à démontrer comment le traitement offert à M. Gbagbo aux Pays-Bas, serait exigé à la lumière du traitement holistique déjà offert ».
Réexaminant la situation de Laurent Gbagbo en septembre, la Chambre de première instance de la CPI, avait estimé que la détention de l’ex-président « demeure la seule mesure qui garantisse (sa) participation » à son procès, évoquant « l’existence d’un réseau de partisans qui pourrait l’aider à échapper à la justice ».