La ministre Kandia Camara appelle de tous ses voeux à la création du parti unifié. À en croire la SG du RDR, l’absence de consensus pour mettre sur pied cette nouvelle entité politique pourrait replonger la Côte d’Ivoire dans la guerre.
Pour Kandia, l’absence de parti unifié rime avec guerre
Serait-ce des menaces voilées ou plutôt une réalité évidente qu’est en train de dépeindre Mme Kandia Camara Kamissoko ? Quoi qu’il en soit, la nouvelle Secrétaire générale du Rassemblement des républicains (RDR) a exprimé ses appréhensions quant à l’avenir de la Côte d’Ivoire au cas où les alliés du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ne parvenaient pas à s’entendre.
Comme une prémonition, la ministre de l’Éducation nationale a déclaré : « En tant que Secrétaire générale du RDR, j’en appelle à l’implication de toutes (les femmes du RDR, NDLR) pour une autre mobilisation encore plus exceptionnelle. Nous sommes pour le parti unifié parce que nous voulons la paix, l’émergence, le développement de la Côte d’Ivoire. Nous voulons le parti unifié parce que nous ne voulons plus de la guerre, des troubles, de mésentente. »
Aussi, elle interpelle les autres membres de la coalition au pouvoir à s’activer pour transformer l’essai. « Depuis 2005, les partis membres du Rhdp sont dans des fiançailles. À présent, nous voulons aller au mariage. En tout cas 13 ans de fiançailles, c’est bon. Et les fiançailles se sont tellement bien passées que nous devons passer à une autre étape qui est le mariage », a-t-elle ajouté.
Mais en quoi l’absence de parti unifié aboutirait-elle à la guerre et aux troubles en Côte d’Ivoire ? Le RDR compterait-il se maintenir au pouvoir par tous moyens au cas où il venait à perdre les élections ? Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) serait-il contraint de se maintenir dans la coalition, quand bien même, l’acceptation de l’un de ses militants actifs en tant que candidat du RHDP est continuellement remis en cause du côté de la rue Lepic ? Au cas où le PDCI créait une coalition avec le Front populaire ivoirien (FPI) et d’autres partis d’opposition, comme le demande Pascal Affi N’Guessan, les cadres du RDR accepteraient-ils de se soumettre, démocratiquement, à toutes les conséquences qui pourraient en découler ?
Voici autant d’interrogations qu’inspirent les propos de Mme Kandia Camara, d’autant plus qu’aucun parti politique ne peut gagner, en l’état actuel des choses, des élections à lui tout seul en Côte d’Ivoire.