Plusieurs personnalités de la Plateforme Antè a Bana (Nous disons non c’est terminé !, en Bambara), qui s’est opposée à la révision de la Constitution l’été dernier, dont le député Amadou Thiam, ont signé samedi à Bamako, un manifeste pour « l’alternance et la promotion de la bonne gouvernance » au Mali, a constaté un journaliste de ALERTE INFO.
Mali,la plateforme Antè a Bana favorable à la démocratie et la bonne gouvernance.
Vers 16H00 (GMT et locale), plus de 200 personnes étaient rassemblées à l’esplanade de la Bourse du travail, au Centre-ville, pour prendre part à la signature de ce manifeste.
« La philosophie qui sous-entend ce manifeste, c’est l’alternance au pouvoir et la promotion de la bonne gouvernance », a déclaré Almoubachar Haidara, président de la plateforme, ajoutant qu’ils « faciliteront le rassemblement de tous ceux qui veulent œuvrer dans cette voie ».
Il a estimé que le 19 août, date à laquelle le président malien Ibrahim Boubacar Keita (IBK) a accepté de surseoir au projet de révision constitutionnelle, « doit être célébré par le peuple malien ».
La plateforme Antè a Bana prête à collaborer avec l’UE.
Prenant la parole, le premier vice-président de la Plateforme, Amadou Thiam, a annoncé une rencontre avec des institutions, dont l’Union européenne et la Mission de l’Onu au Mali (Minusma) pour que « Antè a Bana soit le premier garant des élections présidentielles ».
Désormais, la Plateforme se donne, entre autres missions, « de travailler à créer une paix durable au Mali, jouer un rôle de veille citoyenne et exiger la transparence dans la gestion des affaires publiques ».
Composée d’associations de jeunes, d’artistes, de partis politiques, d’activistes, la Plateforme Antè a Bana avait organisé l’été dernier, plusieurs manifestations pour demander au président IBK de « retirer le projet de révision constitutionnelle », avant qu’il ne le fasse dans une déclaration télévisée le soir du 19 août 2017.