Macky Sall n’oubliera pas de si tôt l’accueil hostile que certains de ses compatriotes lui ont réservé, ce mardi, à Paris. Le président sénégalais a pourtant une importante rencontre avec le président Macron, vendredi prochain.
Macky Sall en colère contre ses compatriotes de France
Selon le calendrier publié par l’Élysée, le président français Emmanuel Macron recevra en audience les présidents Alassane Ouattara et Macky Sall, ce vendredi 20 avril. À cet effet, le président du Sénégal a entrepris d’effectuer le déplacement de l’Hexagone, ce mardi, pour mieux préparer cette rencontre. Car, selon le programme des visites à la présidence française, le président ivoirien sera reçu en audience à 12 H TU (14H heure française) et son homologue sénégalais suivra à 16H TU (18 H heure française).
Mais, contre toute attente, une vingtaine de ressortissants sénégalais ont entrepris de conspuer leur président. Plus bruyants que les partisans du premier citoyen sénégalais, ces opposants ont infligé un véritable revers à la plus haute autorité du pays. Ce dernier n’a eu d’autre recours que de se retrancher dans sa résidence de la rue Vineuse dans le 16e arrondissement de Paris.
Cependant, le successeur d’Abdoulaye Wade s’est irrité contre les responsables de son parti, l’Alliance pour la République (APR), qui se trouvent au bord de la Seine. Il leur a par ailleurs imputé cette scène irréaliste et infamante pour les autorités sénégalaises.
« Tout ça, c’est vous. C’est parce que vous êtes divisés qu’une vingtaine de personnes arrivent à saper et à saboter notre arrivée à Paris », a-t-il déclaré, avant de poursuivre : « La guerre que vous vous menez entre vous est nulle et à la limite inutile et dangereuse pour notre parti et le pouvoir que nous exerçons. Si aujourd’hui l’opposition arrive à nous mener la vie difficile à Paris, c’est parce que vous, les responsables du parti, vous vous menez une guerre fratricide entre vous. Faites taire vos querelles, rassemblez-vous et travaillez ensemble. »
Cet incident a donc éveillé la conscience du président du pays de la Teranga sur les profondes dissensions qui minent son parti, alors que la présidentielle de 2019 point à l’horizon. « Nous allons vers des échéances très sérieuses, et la division et la guerre intestine dans notre parti ne nous aideront pas si nous voulons conserver le pouvoir », s’est donc inquiété le président Macky Sall.
Notons que des leaders de l’opposition sénégalaise, notamment l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, président du parti Rewmi, Malick Gakou, président du Grand Parti et Thierno Bocoum, qui manifestaient ce jeudi place Soweto aux alentours de l’Assemblée nationale, ont été arrêtés par la police.