Bernard Tanoh-Boutchoue a tiré sa révérence, ce mercredi, dans un hôpital de New York. Cette mort de l’ambassadeur ivoirien fraichement nommé à l’ONU suscite diverses interrogations.
Une minute de silence pour l’ambassadeur ivoirien à l’ONU
De quoi est réellement mort Son Excellence Bernard Tanoh-Boutchoue ? Telle est la principale interrogation qui taraude les esprits au sein de la diplomatie ivoirienne au pays de l’oncle Sam. L’ambassadeur ivoirien auprès de l’Organisation des Nations unies (ONU) avait en effet été admis dans un hôpital new-yorkais alors qu’il était dans un état quelque peu critique. Le diplomate a donc expiré quelque temps plus tard.
Les causes de ce décès brutal de l’ambassadeur de 67 ans n’ont, jusque-là, pas été communiquées. Cependant, le Conseil de sécurité a décidé de lui rendre un vibrant hommage par une minute de silence en sa mémoire, ce jeudi.
Notons par ailleurs que l’ambassadeur Tanoh-Boutchoue avait déposé ses valises à New York en décembre dernier, en provenance de la Russie où il assurait la représentation diplomatique ivoirienne depuis 2011. Sa mission couvrait également l’Azerbaïdjan, le Bélarus, la Géorgie, la Lettonie et l’Ukraine. La Côte d’Ivoire venait alors de décrocher un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité.
Le diplomate ivoirien avait-il une santé précaire ? Qu’est-ce qui a bien pu dégrader son état en si peu de temps ? Autant d’interrogations dont les réponses permettront d’élucider la mort brutale de ce diplomate de carrière.
L’ambassadeur français à l’ONU, François Delattre, a exprimé sa « très grande tristesse pour la perte d’un collègue et d’un ami à l’inépuisable gentillesse », avant d’ajouter : « L’ONU perd un grand professionnel, la Côte d’Ivoire un magnifique représentant, et la France un ami. »
Rappelons à toutes fins utiles que le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Amon Tanoh Marcel, avait décidé, en février dernier, de rajeunir la diplomatie ivoirienne en remplaçant les ambassadeurs d’un âge avancé par du sang neuf.