Le Maroc s’est porté candidat pour l’organisation du Mondial 2026. Mais face aux autres concurrents américains, les autorités marocaines entendent mettre les bouchées doubles pour décrocher le sésame, quand bien même la tâche ne s’annonce pas aisée.
Candidature pour le Mondial 2026, le Maroc lésé par la FIFA ?
Des émissaires de la Fédération internationale de football association (FIFA) séjournent, depuis ce 16 avril, au Maroc. Cette délégation de la faîtière du football mondial a pour mission d’inspecter les différentes infrastructures, sportives et hôtélière notamment, dans le cadre de la candidature du royaume chérifien pour l’organisation du Mondial 2026. Cependant, outre ses adversaires de carrure, Mexique – États-Unis – Canada, qui présentent une candidature unique, ce pays maghrébin a de quoi s’inquiéter dans la mesure où le critère de notation a été modifié in extremis par l’instance du football mondial.
« Depuis que nous avons reçu, en septembre dernier, la première mouture du règlement de notation [qui fixe un barème allant de 0 à 5], nous demandons à connaître la méthodologie exacte pour l’attribution des notes. Ce n’est finalement que quarante-huit heures avant le dernier délai de dépôt du dossier que ce document, réalisé sous pression et à la hâte, nous a été communiqué. Et, plus qu’une méthodologie de notation, ce règlement apporte de nouveaux sous-critères et seuils qui n’ont jamais été mentionnés auparavant », dénonce Fouzi Lekjaa, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF).
Si cette information est véritablement fondée, alors le Maroc part quelque peu lésé dans sa candidature, d’autant plus qu’il s’agit d’avoir un dossier fiable et alléchant pour que la candidature soit validée dans un premier temps, et ensuite espérer remporter la majorité des suffrages lors du vote. Plusieurs critères de notation ont par ailleurs été modifiés, alors que la date butoir de dépôt de candidature était pratiquement à son terme.
Le Maroc ne s’avoue cependant pas vaincu. « Morocco 2026 » contre « United 2026 » s’apparente vraisemblablement à du « David contre Goliath ». Toutefois, le royaume chérifien compte sur le soutien de la Confédération africaine de football (CAF) dirigée par le Malgache Ahmad Ahmad pour rafler la mise devant la candidature nord-américaine pour laquelle Gianni Infantino, président de la FIFA, ne cacherait pas son penchant.
Le pays du Roi Mohammed VI porte donc l’espoir de l’organisation d’un second mondial en terre africaine.