Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a affirmé lundi qu’il « n’avait pas imaginé que » Souleymane Kamaraté dit Soul to Soul se retrouverait en prison, mettant les ennuis judiciaires de son protocole, sur le compte du « destin ».
L’incarcération de Soul to Soul liée au destin, selon Guillaume Soro
Dans une vidéo de 30 secondes diffusée lundi, à l’occasion des 49 ans de Soul to Soul, Guillaume Soro a adressé, sur sa web TV, un message à son collaborateur, incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) depuis octobre 2017.
« Aujourd’hui 16 avril 2018, Soul, c’est ton anniversaire. Je sais que ce n’est jamais agréable de fêter son anniversaire en prison. Moi-même je n’aurais pas imaginé que tu serais en prison mais le destin en a décidé autrement », a déclaré M. Soro, dans la vidéo.
« Malgré tout, je te souhaite un joyeux anniversaire. Mon gars tiens bon ! », a-t-il conclu.
A plusieurs reprises déjà, le président de l’Assemblée nationale avait exprimé sa tristesse à cause de l’incarcération de son protocole.
« Soul to Soul en prison, le premier malheureux, c’est moi. Je suis triste de le savoir en prison mais qu’est-ce que je peux faire ? », s’était-il interrogé, le 18 février à Aboisso (sud-est ivoirien) avec un soupçon d’impuissance et comme résigné, avant de s’en remettre à « Dieu pour qu’il recouvre la liberté ».
Soul to Soul a été écroué début octobre après son audition par le procureur. Il est accusé de « complot contre l’autorité de l’Etat » dans l’affaire de la cache d’armes découverte, en mai lors des mutineries qui ont ébranlé le pays, dans une villa lui appartenant à Bouaké (centre,) deuxième ville de Côte d’Ivoire.
Cette arrestation avait contribué à un refroidissement des relations entre Alassane Ouattara et M. Soro dont l’entourage avait ouvertement accusé le chef de l’Etat d’être à l’origine de l’interpellation de Soul to Soul.