La Coordination des syndicats de la fonction publique (CSFP) du Burkina a proposé lundi, du gouvernement, l’ouverture d’un débat sur la richesse nationale et de sa gestion, face à la presse.
La coordination du Burkina émet des propositions au gouvernement
« Si le gouvernement maintient la dynamique d’une conférence comprenant les forces vives, les organisations syndicales proposent que l’objet des débats porte sur la richesse nationale et sa gestion, une gestion largement prédatrice », selon ( CSFP).
Le gouvernement burkinabè a suggéré la tenue d’une conférence sur le système de rémunération des agents publics incluant les forces vives de la nation, ce à quoi s’opposent les syndicats et proposent une alternative.
« Au cas où le gouvernement maintient le contenu des discussions axé sur le système de rémunération des agents publics, il est impératif que le format soit réduit au gouvernement et aux organisations syndicales », a souligné la CSFP.
Selon que les discussions auront lieu seulement avec le gouvernement ou qu’elles incluront les forces vives, la CSFP a exposé un certain nombre d’exigence.
Dans l’hypothèse où le format des débats est réduit au gouvernement et aux syndicats, la CSFP exige du gouvernement « qu’il disponibilise au préalable toutes les informations relatives aux rémunérations dans les différents budgets de l’Etat » et que les débats « portent sur toutes les rémunérations servies au titre de l’Etat (fonds spéciaux du président, du président de l’Assemblée nationale, missions à l’intérieur comme à l’extérieur du pays…).
Et dans l’hypothèse où la conférence inclue les forces vives, la CSFP exige que soit examinée la problématique des recettes et des dépenses publiques.
En rappel, en fin 2017 le président du Faso dans son message à la nation, annonçait la convocation d’une rencontre sur la réforme du système de rémunération des agents publics de l’état. L’union d’action syndicale avait par la suite été reçue par le Premier ministre en février 2018, pour la mise en œuvre de l’action du chef de l’Etat. Un document de base a été remis aux parties prenantes qui devaient non seulement examiner, mais aussi faire des propositions.