Des délégués du Mouvement des forces d’avenir (MFA, parti membre de la coalition au pouvoir) en Côte d’Ivoire ont demandé aux autorités ivoiriennes de « ne pas reconnaître » les actions de Siaka Ouattara, qu’ils considèrent comme un dissident, après un bureau politique.
Guerre ouverte au MFA entre Siaka Ouattara et Azoumana Moutayé
« La coordination des délégués MFA demande aux autorités administratives (ministère de l’Intérieur) de ne pas reconnaître » les actions organisées par la branche du parti menée par Siaka Ouattara », estimant qu’elles « sont en violation des textes » de cette formation politique, donc « illégales et illégitimes ».
Ces délégués, pour qui « le seul président du MFA est Azoumana Moutayé » lui ont également demandé « de prendre les dispositions pour sanctionner » les actions de la branche dissidente.
Depuis fin août 2017, Le MFA fait face à une nouvelle crise, après qu’un bureau politique de la frange conduite par Siaka Ouattara a suspendu M. Moutayé pour « manquements graves ».
Azoumana Moutayé a alors introduit une action en justice pour statuer sur cette affaire.
« J’appelle » les dissidents à « saisir » la main tendue pour une réconciliation au MFA, a déclaré en octobre M. Moutayé, lors d’un point de presse, estimant qu’ »il n’y a pas deux » partis et qu’il demeure « selon les textes le président », jusqu’en avril 2020.
dans le même mois d’août 2017, un congrès de la frange conduite par Siaka Ouattara avait été interdit par une ordonnance de justice, « jusqu’à ce qu’intervienne la décision du tribunal d’Abidjan saisi du litige ».
Dans une interview, vendredi, dans la presse ivoirienne, Siaka Ouattara a réaffirmé être « le président élu » du MFA, assurant que « la crise est terminée » et souhaité « appeler » M. Moutayé à ces côtés.
Azoumana Moutayé a été élu président du MFA en avril 2015, lors d’un congrès extraordinaire, un mois après un bureau politique qui a démis de ses fonctions l’ex-président et fondateur du parti, Anaky Kobena.